Double peine pour NVIDIA

NVIDIA vient de publier de nouvelles informations financières sur son second trimestre fiscal qui prendra fin le 27 juillet, avec à la clef deux mauvaises nouvelles pour les investisseurs.

Primo, le constructeur estime que son chiffre d’affaire, initialement estimé à 1.09 milliards de $, devrait être compris entre 875 et 950 millions de $. NVIDIA cite 3 sources à l’origine de cette baisse : une demande mondiale inférieure aux prévisions, un délai sur le lancement de ces derniers MCP ainsi que des réajustements de prix destinés à répondre à des « produits compétitifs ».

Secondo, NVIDIA intégrera dans ses comptes une charge de 150 à 200 millions de $ destinée à couvrir par anticipation la garantie, la réparation, le retour, le remplacement et les autres coûts liés à la défaillance de certaines puces GPU et MCP destinées aux PC portables. En fait, certaines configurations utilisant ces puces affichent un taux de retour supérieur à la normale.

Sans avoir pu identifier précisément la cause principale des pannes, NVIDIA indique que ces tests suggèrent qu’il s’agirait d’une combinaison des paramètres suivants : problème au niveau d’un matériau utilisé à la fabrication de la puce, de la gestion thermique des puces et du type d’utilisation de la machine faite par l’utilisateur.

En clair, il semblerait que les puces ne supportent pas correctement les températures initialement prévues, si bien que la gestion thermique censée les préserver d’une panne en activant la ventilation au delà d’une certaine température s’avère insuffisante.

NVIDIA indique avoir développé de nouveaux drivers afin de faire fonctionner la ventilation dès le démarrage de la machine afin de réduire la température des puces et par la même le risque de panne, que le matériau problématique a été modifié pour un plus robuste et qu’il travaille avec les fabricants de portable afin de modifier leur logiciels de gestion thermique pour que le GPU soit mieux refroidis.

Enfin, NVIDIA précise qu’il est en discussion avec son fabricant – TSMC donc – afin de se faire rembourser de tout ou partie des coûts liés à ce défaut de fabrication, et qu’une demande sera également faite à son assurance. NVIDIA précise que ce taux de panne élevé n’est lié qu’a certains produits portables, mais qu’il continue les tests et les investigations sur d’autres produits.

Voilà donc une mauvaise nouvelle, d’autant que faute de précision sur les produits impactés les conséquences sur les consommateurs seront doubles : d’une part, ceux qui possèdent une machine à base de puce NVIDIA vont avoir la crainte d’avoir une puce touchée et donc une machine qui à un risque de panne accrue, et de l’autre, ceux qui envisageaient l’achat d’un portable à base de n’importe quelle solution NVIDIA vont être refroidis.