Le B85 monte en grade chez les fabricants

Publié le 09/10/2013 à 16:20 par
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Si le Z87 Express est le chipset qui attire les projecteurs, le B85 Express n'est pas inintéressant puisque ses limitations ne sont pas importantes dans 99% des cas comme nous l'avons déjà précisé par le passé, notamment quand un bug dans le firmware du Management Engine permettait l'overclocking CPU avec ces chipsets :


En gris vous retrouvez les limitations de fonctions pourtant uniquement dépendantes du processeur (merci Intel), en blanc celles qui se font sur le chipset (PCH) en lui-même. Le H81 Express est le plus bridé de tous les chipsets série 8, si bien que certaines peuvent être gênantes en pratique comme la limitation des SATA ou encore la présence de seulement 2 port USB 3 qui sont généralement câbles à l'arrière, ce qui prive les cartes d'un connecteur interne pour utiliser les ports intégrés au boitier. On notera également qu'Intel bride les lignes PCIe du CPU en PCIe 2.0 avec ce chipset, ce qui ne fait pas vraiment de différence en pratique.

A contrario le B85 ne souffre pas de cette limitation. Par rapport au Z87, on perd bien entendu l'overclocking du processeur, la possibilité de gérer plusieurs ports PCI-Express avec ses lignes PCIe, et l'Intel RST (et par là même le SRT – le SSD caching), mais le SLI/CrossFire, l'overclocking et le RAID restent des fonctions qui ne sont pas utilisées par tout le monde. Le nombre de ports USB 3 est par contre suffisant, tout comme le nombre de SATA avec 4 des six ports qui sont en SATA 6G.

Le chipset étant entre autre nettement moins cher pour les fabricants de cartes mères, ceux-ci ont lancé ces derniers temps des cartes mères B85 moyen voir haut de gamme. MSI fut le premier avec la B85-G43 Gaming , qui est une copie conforme de la Z87-G43 Gaming pour 30 € de moins si ce n'est les limitations du chipset : le second port PCI-Express x16 n'est plus relié en x8 3.0 au CPU mais en x4 3.0 au chipset et 2 des ports SATA sont désormais en 3G. L'alimentation CPU est confiée à un étage à 3 phases dont les composants sont doublés, soit 6 phases "virtuelles".


Pour rappel la gamme Gaming se distingue des modèles traditionnels par l'intégration d'un codec HD Audio plus haut de gamme, le Realtek ALC1150, qui est censé offrir un meilleur rapport signal / bruit, couplé à un amplificateur TI OPA1652 pour la sortie casque, des condensateurs haute qualité, des sorties jack plaquées or et une coque protectrice contre les interférences, le tout afin d'essayer d'offrir une meilleur gestion du son analogique (c'est ce que MSI appelle Audio Boost). La carte se contente par contre de six sorties analogiques et ne dispose pas de sorties numériques.

L'autre distinction se fait au niveau du réseau avec une puce réseau Killer E2200 accompagnée d'une suite logicielle qui fait de la priorisation du trafic réseau en fonction de l'application qui serait en partie accéléré matériellement, un avantage tout relatif d'autant que la consommation CPU de l'E2200 est de base supérieure à une puce réseau plus classique.


Gigabyte a suivi le mouvement en lançant il y a peu la G1.Sniper B5 . Il ne s'agit cette fois pas d'une simple déclinaison de l'onéreuse G1.Sniper 5, mais d'une version modifiée des Z87/H87/B85-HD3. Les grandes lignes sont conservées, avec notamment une alimentation CPU à 4 phases, et e, dehors des couleurs qui diffèrent on retrouve le même codec HD Audio Realtek ALC892, mais il est cette fois accompagné de sorties numériques coaxiales et optiques et intégré de manière soignée avec un amplificateur OP-AMP (amovible), des condensateurs haute qualité, des sorties jack plaquées or, une coque protectrice contre les interférences et une séparation sur une partie du PCB entre la partie audio et le reste de la carte. Côté réseau le contrôleur Realtek fait place à un contrôleur Intel.


ASUS vient à son tour d'emboîter le pas, en microATX cette fois, avec la Vanguard B85 , au design cette fois original dans la gamme. L'audio n'est cette fois pas le point sur lequel ASUS se distingue puisqu'elle intègre un codec d'entrée de gamme ALC887, alors que côté réseau c'est un Intel I217V qui est intégré. On notera la présence de 6 ports USB 3.0 dont 4 à l'arrière de la carte, ASUS utilisant ici un hub pour contourner la limitation à 4 du B85. A l'instar des Gryphon et Sabertooth, cette carte fait partie de la gamme TUF (The Ultimate Force).

Si l'alimentation LGA 1150 est à 4 phases, ce qui est largement suffisant puisque le B85 ne permet pas d'overclocking, ASUS met en avant l'utilisation de composants haute qualité "militaires". Pas sûr que ceux qui s'orientent sur du B85 soient très réceptifs à ce genre d'argument, mais le seront-ils d'avantage à ceux de MSI et Gigabyte ?

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