DDR3, influence des canaux & timings

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Publié le 20/12/2010 (Mise à jour le 12/01/2011) par
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Quelques conclusions s’imposent à la fermeture de notre dossier. La première est que si l’on pouvait débattre entre privilégier fréquence ou timings à l’époque de la DDR2, aujourd’hui la question est réglée : la fréquence prime sur le reste dans quasiment tous les cas. Si vous avez le choix entre une mémoire DDR3-1333 en CAS9 ou une mémoire DDR3-1066 en CAS7, il n’y a pas de débats, la DDR3-1333 l’emporte. Seule exception à la règle, la DDR3-1600 CAS9 est moins véloce en pratique que la DDR3-1333 CAS7 sur AM3.

Est-ce à dire que la latence n’a plus d’importance aujourd’hui ? Pas vraiment, elle continue à jouer un rôle majeur dans nombre de tests. Augmenter la fréquence a cependant un impact plus élevé sur les latences qu’un saut de un ou deux timings vers le bas, tout simplement. Cumulé à l’avantage procuré par la bande passante supplémentaire, le choix est facile.


Du côté des prestations théoriques, on retiendra les efforts fait par Intel successivement sur ses offres en LGA1156 puis en LGA1155. Ces contrôleurs mémoires intégrés sont particulièrement véloces et la levée de la restriction du multiplicateur mémoire sur les processeurs Sandy Bridge est toujours bonne à prendre. Si cela permet d’atteindre des sommets dans les tests théoriques, en pratique, l’avantage procuré par de la mémoire très haut de gamme est relativement infime, sauf dans le cas du très particulier GTA IV. De quoi relativiser le surcout imposé par ces solutions qui nécessitent en prime généralement un refroidissement dédié.

En ce qui concerne la plateforme haut de gamme d’Intel, le LGA1366, nous pouvons confirmer plusieurs points. D’abord le passage au triple canal provoque une augmentation significative de la latence, ce qui limite dans nombres de cas les gains que pourrait procurer le troisième canal mémoire dont l’intérêt est pour le moins mesuré. Ensuite le contrôleur mémoire ralenti du 980X peut remercier ses deux cœurs supplémentaires qui lui permettent de garder la tête face au modèle quatre cœurs. Il sera intéressant de voir, au troisième trimestre 2011, ce qu’apportera en la matière le successeur du LGA1366, le LGA2011. Un quatrième canal mémoire est prévu, ce qui devrait en premier lieu permettre d’améliorer facilement la densité mémoire des plateformes serveurs. L’impact sur les performances sera cependant intéressant à noter.

Terminons par l’offre d’AMD qui montre son âge. Le contrôleur mémoire intégré aux Phenom II peine à tirer partie pleinement de la mémoire DDR3-1333 et 1600, avec une utilisation de la bande passante qui plafonne beaucoup trop rapidement. Les performances dans le test monothreadé montrent également les limites d’une architecture dont l’on attend avec impatience la succession, prévue au second trimestre avec Bulldozer.
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