Test : l'influence de l'électronique sur les couleurs des LCD

Publié le 31/01/2006 par
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Conclusion
Par le passé, les constructeurs qui nous annonçaient fièrement avoir opté pour des électroniques de qualité perdaient pour certains leur argent inutilement : les dalles avaient tant à progresser que l´influence de l´électronique sur le rendu était mineure, extrêmement difficile à déceler.

Aujourd´hui les choses ont changé. Les dalles ont accéléré, les écrans commencent à arriver avec des paramètres par défaut très corrects (du moins pour les moniteurs professionnels et les écrans en dalle Samsung). Du coup, on en vient à s´intéresser au rendu des couleurs. N´est pas plus agréable de jouer avec un écran rapide et capable d´afficher toutes les couleurs, plutôt que d´avoir les noirs qui bouchent, les ciels tout bizarres, ne rien voir dans le noir, devnier que la couleur de peau d´un personnage n´est pas la bonne...
Clairement, le rendu des nouveaux écrans n´est plus exécrable. Il diffère de celui des tubes, surtout en raison des différences de luminosité, mais après quelques réglages on obtient des rendus très fidèles.

3 formes de backlights CCFL pour LCD

C´est là qu´intervient la qualité de l´électronique. Une fois calibré ou en tout cas bien réglé, l´écran doit être capable de tenir sa couleur. Et pour ça, il faut que la lumière émise par son rétro-éclairage soit parfaitement stable. Sur 30 heures d´affilée nous avons observé des variations de comportement. Pas sur l´écran Eizo, ou très peu. Si peu que cela n´affecte pas le rendu visuel des couleurs. En revanche, une montée ou une baisse de 5 % de la luminosité sur les autres au fil des heures peut accentuer l´effet de solarisation dans les zones d´images présentant des dégradés. Un couloir par exemple, le ciel d´un jeu... Disposer d´une bonne électronique assurera des couleurs plus belles, plus stables. Au plus fort des écarts, sur le Nec en l´occurence, nous avons carrément noté des ruptures assez franches de couleurs dans les dégradés. Nec nous a ensuite confirmé que l´écran retenu n´est pas le meilleur pour ce type d´usage, qu´il s´agit d´un moniteur à usage bureautique avec une électronique qui va de pair, c´est à dire assez économique. Verdict : ça se voit.

A propos enfin de l´influence de la profondeur de couleur sur les écrans, là les essais sont moins concluants, voir pas du tout. L´écran Eizo (14 bits) s´est bien globalement mieux comporté que les autres sur les tests de mire dans le temps, mais c´est plus du à sa bonne stabilité des couleurs qu´autre chose. Quand les écrans 8 bits sont calibrés, avec les bons paramètres, ils s´en sortent aussi bien que l´Eizo, même sur les images les plus précises comme celle de notre logiciel médical et ses images 12 bits.

Le fait de passer à un affichage full 10 bits, carte graphique + table de couleur de l´écran + cristaux liquides, permettrait de se passer du dithering parfois mis en application pour dépasser les 16 millions de couleurs de base. On éviterait une conversion de 8 vers 10 bits, l´approximation faite par la diffusion d´erreur et on gagnerait deux couleurs à l´extrémité des 10 bits, les valeurs 1022 (11 1111 1110) et 1023 (11 1111 1111). Toutefois dans la pratique, le dithering pratiqué sur des images 8 bits permet déjà d´éliminer très efficacement les défauts de saut de couleurs. L´écart en pratique devrait être extrêmement limité.
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