AMD Ryzen 5 2400G et Ryzen 3 2200G : les APU de retour ? Processeurs Publié le Mercredi 21 Février 2018 par Guillaume Louel URL: /articles/973-1/amd-ryzen-5-2400g-ryzen-3-2200g-apu-retour.html Page 1 - Ryzen + Vega : des APU qui se justifient enfin ? Le positionnement des APU sur PC de bureau a été souvent été compliqué pour le constructeur, proposant en général un GPU plutôt intéressant accompagné d'un CPU plutôt léger face à la concurrence. Dans le détail, la question du positionnement et de l'intérêt de ces plateformes s'est longuement posé, les performances limitées côté processeur étant souvent un handicap, mais pas seulement. S'ajoutait à ceci souvent un intérêt limité du GPU plus puissant, car si AMD a toujours brillé face à l'offre graphique intégrée d'Intel, et même face aux cartes graphiques d'entrée de gamme, les cas d'usages étaient assez compliqués à définir avec un niveau de performances qui restait, dans l'absolu, léger. Au-delà du sempiternel HTPC, ou les besoins en matière de puissance graphique ont augmenté avec l'arrivée d'interfaces accélérées DirectX par exemple sous Kodi, les APU se sont souvent présentées comme un entre deux inconfortable, un GPU moins puissant suffisant pour les tâches bureautiques, et un GPU plus puissant amplement conseillé pour jouer dans de bonnes conditions. Résultat, le point de design choisi et les concessions qu'il impose (embarquer un GPU n'est pas gratuit) a longtemps été un problème, largement amplifié par les complications côté architectural pour le CPU et par la faiblesse du process de fabrication. Un retournement de situation pour Raven Ridge ?Avec Raven Ridge, on pourrait penser que la situation s'est un peu inversée. On ne reviendra pas une fois de plus sur le bond en avant massif réalisé par l'architecture CPU d'AMD, largement nécessaire, ni sur le 14nm de Global Foundries, particulièrement efficace si on le limite à un niveau de tension raisonnable. C'est plutôt du côté de l'architecture graphique, ou en tout cas de son implémentation dans les Vega 56 et 64 que le constructeur a déçu l'année dernière. D'un point de vue stratégique, AMD a aussi revu sa copie, misant fortement sur une gamme, large, de processeurs dépourvus de GPU avec Ryzen et ne lançant, qu'une année plus tard, ses APU. Un lancement qui plus est limité à deux modèles, le tout basé sur un die principalement destiné pour le marché des PC portables (avec une configuration GPU plus réduite et des fréquences forcément en baisse pour tenir dans le TDP imposé par ces plateformes). Au final, la formule de Raven Ridge est-elle cette fois ci plus équilibrée ? Le niveau de performances graphique est-il suffisant ? Quelles sont les concessions qui ont été faites côté CPU pour adjoindre ce GPU ? Nous allons essayer de répondre à tout cela dans cet article. A titre indicatif, un Kaveri mesurait 245mm2 pour 2.41 milliards de transistors, on est donc à un peu plus du double sur ce nombre. Mais là où Kaveri était fabriqué en 28nm chez GlobalFoundries, Raven Ridge est fabriqué en 14nm, toujours chez le même fondeur. AMD utilise le même process que celui utilisé pour les Ryzen précédents ou que pour Vega, et pour cause, le constructeur avait mis au point en amont une stratégie permettant de maximiser la réutilisation de ses blocs fonctionnels. Côté CPU, un CCXUn des points de design les plus curieux des dies Zeppelin utilisés sur les premiers Ryzen était le choix de découper la puce en deux blocs de quatre coeurs distinct, baptisés CCX. AMD expliquait ce choix de design par un besoin de modularité, pour pouvoir créer plus facilement des designs différents. Reste qu'en pratique, la stratégie d'AMD a été principalement concentrée sur l'exploitation d'un et d'un seul die (allant jusqu'à en utiliser quatre dans les Threadripper et les Epyc !), les modèles quatre coeurs du constructeur les utilisant également contrairement à ce que l'on aurait pu croire dans un premier temps. On peut légitimement se demander si AMD avait d'autres ambitions en termes de die que les deux seuls lancés. [ CCX Raven Ridge ] [ CCX Zeppelin ] Techniquement le CCX de Raven Ridge est identique, seule la quantité de cache L3 diminue, passant de 8 Mo à 4 Mo (on voit sur la photo que la partie centrale du L3 au milieu du CCX a été retirée). Pour le reste, aucun changement annoncé. Côté GPU, un Vega 11Pour la partie graphique, AMD passe à Vega pour ces APU en reprenant la déclinaison de son architecture lancée l'été dernier avec les Vega 56 et 64. Cette fois ci, le nombre de CU est fixé à 11, on le voit assez facilement sur la photo du die (à droite). Certaines choses restent communes entre le gros Vega et cette version plus petite. On retrouve toujours la même structure avec les 4 ACE pour gérer et dispatcher les threads par exemple, et le Multimedia Engine qui gère l'accélération des encodages/décodages vidéo reste identique, tout comme la gestion des écrans (et DRM types HDCP 2.2) avec le Display Engine. D'autres choses évoluent en fonction des puces assez logiquement, on passe de 64 CU organisés en 4 pipelines graphiques à un seul avec 11 CU. Le nombre d'unités de textures passe de 256 à 44 (limité à 32 sur le 2200G) dans des proportions à peu près similaires à la réduction du nombre de CU, tandis que le nombre de ROP passe à 16 au lieu de 64. D'autres détails comme la taille du cache L2 ne sont pas communiqués, mais dans les grandes lignes, les proportions choisies par AMD semblent cohérentes pour cette petite version de Vega qui, à défaut de mémoire HBM2, utilisera bien entendu comme tous les APU la mémoire système classique. Un SoC qui évolueLa partie SoC de Raven Ridge est légèrement différente de celle de Ryzen, on retrouve seize lignes PCI Express par exemple au lieu de 24. 4 servent toujours à l'interconnexion au chipset tandis que 4 sont disponibles pour un SSD M.2 par exemple. Il ne reste donc que 8 lignes pour l'interconnexion à une éventuelle carte graphique externe. Ce n'est pas forcément le scénario d'utilisation privilégié pour ces APU qui intègrent bien entendu leur propre GPU (les fonctionnalités Dual Graphics ayant été mises de côté) mais la limite est là. En pratique, nous avions pu mesurer précédemment que l'impact du 8x/16x sur le PCI Express 3.0 est assez limité, on ne s'attend pas à ce que Raven Ridge soit handicapé avec un GPU externe. Seuls deux ports SATA sont gérés par le SoC, et seulement un port USB 2.0 et un port 3.0, mais les amateurs de l'USB se réjouiront de la présence de quatre (!) ports USB 3.1 (« Gen2 », les vrais ports USB 3.1). Mieux, deux des ports sont connectés au GPU et gèrent le DisplayPort Alternate Mode de l'USB Type-C ! Pour en profiter, il faudra que les cartes mères routent correctement cela au niveau de leurs sorties, ce qui n'est pas le cas de cette génération de cartes mères (B350/X370). On suppose que la chose se répandra avec les chipsets 400 attendus pour le lancement des Ryzen+ en avril prochain, mais c'est une très bonne nouvelle ! Et pour relier le tout, l'Infinity FabricC'est censé être l'arme secrète du constructeur lorsque l'on écoute les ingénieurs d'AMD, l'Infinity Fabric leur permet de développer rapidement des designs mixant des blocs amovibles. Après avoir relié deux CCX aux contrôleurs mémoires sur Ryzen, l'Infinity Fabric sert ici à relier les deux contrôleurs mémoires, le CCX unique, le GPU Vega et le reste de la puce. AMD montre ici la topologie mais reste assez avare en détails sur les bandes passantes, on sait que la bande passante était assez limitée entre les deux CCX de Ryzen, ce qui était potentiellement handicapant lorsque l'on souhaitait à accéder à la mémoire L3 d'un CCX à partir de l'autre. Ici, l'impact de la bande passante sera largement moins important pour l'interconnexion CPU-GPU mais AMD reste muet sur les bandes passantes au sein de son Infinity Fabric. Côté caractéristiques, ces puces viennent se placer un peu au-dessus de la série 1000 qu'ils remplacent, on disposera de plus de fréquence pour le 2400G, de manière assez nette, mais d'un cache largement plus faible. Nous verrons en pratique comment ces choses se compensent. [ Ryzen 5 2400G ] [ Ryzen 3 2200G ] Chaque APU intègre une version légèrement différente de Vega :
Côté prix, AMD annonce ces puces au niveau des Ryzen 5 1400 et Ryzen 3 1200, soit environ 169 dollars et 99 dollars respectivement. Les deux sont livrées avec un radiateur. Un support mémoire inchangé ou presqueContrairement à ce que vous avez peut-être pu lire, le support mémoire des Raven Ridge est strictement identique à celui des Ryzen avec une compatibilité équivalente. AMD propose une nouvelle version de son AGESA qui semble très légèrement améliorer l'overclocking mémoire pour certaines personnes mais cela s'applique aussi bien aux APU qu'aux Ryzen classiques. Notez que nous n'avons pas remarqué de changement côté latences, on retrouve des performances identiques aux autres Ryzen sur ce point et l'on vous renvoi à nos articles précédents sur le sujet si nécessaire. Carte mère Gigabyte AB350NPour réaliser ce test, AMD nous a fourni une carte mère Gigabyte AB350N. Cette carte utilise le chipset B350 d'AMD, un peu plus abordable que le X370 : Ce modèle de Gigabyte est au format Mini ITX, on y retrouve un port PCI Express x16 unique, un slot M.2 placé à l'arrière de la carte mère, et seulement deux slots mémoires. Nous avons utilisé ce modèle pour les tests graphiques, notre Crosshair VI Hero de référence ne disposant pas de sortie vidéo. Sur ce point, il est important de rappeler que les cartes mères actuelles (séries 300) limitent les Raven Ridge aujourd'hui. En effet ces cartes ne disposent pas de connectique au-delà du HDMI 1.4 par exemple, et ne sont pas capables de gérer les ports USB 3.1 natifs intégrés à Raven Ridge (voir page précédente), ni de router les sorties vidéos vers les ports USB Type-C avec gestion du mode alternatif DisplayPort. Pour profiter de cela, il faudra attendre les modèles séries 400 qui seront lancés en avril avec les Ryzen+. Selon vos besoins, il peut être intéressant d'attendre ces futurs modèles pour profiter pleinement des possibilités des APU et on regrette un peu qu'AMD n'ait pas lancé ces cartes mères pour l'occasion. Une mise à jour de BIOS obligatoireNotre regret sur les caractéristiques est doublé d'un problème pratique : il est obligatoire de flasher les cartes mères avec le nouvel AGESA avant d'installer un Raven Ridge. Une situation compliquée qu'AMD tente de corriger via des stickers accolés sur les boites de cartes mères dont les BIOS ont été mis à jour. La situation est tout sauf évidente à gérer, particulièrement dans le cas de la vente en ligne. Il est prudent de contacter votre revendeur avant achat si vous ne pouvez pas emprunter un Ryzen autour de vous le temps d'effectuer la mise à jour. Mais avant de vérifier tout cela, quelques rappels :
Petit changement concernant la sonde de température Tctl. Après une année de maltraitance du concept des températures, AMD change enfin son fusil d'épaule : les Raven Ridge n'ont aucun offset appliqué sur les températures qui ne doivent pas être corrigées par le BIOS ou par les outils tels que HWiNFO64 que nous utilisons pour nos tests d'overclocking. C'est une bonne nouvelle et l'on ne peut qu'espérer que cela perdurera avec les Ryzen+, même si nous ne sommes pas vraiment confiants sur ce point ! AMD fourni pour l'overclocking une nouvelle version de Ryzen Master. Nous passons par simplicité par le BIOS pour effectuer nos overclockings. Comme toujours, nous les validons sous Prime95 avec des FFT "in-place" de 256K, les processeurs étant refroidi par un Noctua U12S-SE en version AM4. La configuration de test, refroidissement inclus, est similaire à tous nos autres tests de Ryzen. Notez qu'AMD a également changé la manière dont sont connectés les dies à l'IHS, remplaçant le joint par de la pate thermique. Ce changement n'affecte que ces produits et ne sera pas appliqué sur les futurs Ryzen+. Nous verrons si cela change quelque chose pour nos overclockings ! Regardons ce que nous avons obtenu : Ryzen 5 2400GNous commençons par le Ryzen 5 2400G qui tourne à 3.6 GHz pour rappel lorsque tous ses coeurs sont actifs. D'abord, si l'on reprend l'historique des nombreux Ryzen que nous avons tenté d'overclocker, la tension utilisée par défaut à 3.6 GHz est particulièrement basse pour ce modèle. Certes nous disposons d'un CCX de moins sur le die mais c'est plutôt intéressant. C'est significativement mieux qu'un Ryzen 3 1300X ou qu'un Ryzen 5 1500X par exemple ou l'on était au-delà de 1.25V lu. Pour le reste, pas de changements avec les modèles précédents, on tient 3.7 GHz avec une tension inférieure, les choses se compliquent à 3.9 GHz, et, chance pour ce modèle, nous tenons les 4 GHz de manière stable sur cet échantillon. Notez également que les températures sont dans la lignée de ce que l'on avait avec les autres modèles, on ne criera pas donc au drame pour cette arrivée de la pâte thermique qui ne change strictement rien à l'équation d'overclocking des Ryzen ! Ryzen 3 2200GNous terminons avec le Ryzen 3 2200G qui remplace le Ryzen 3 1200 sur l'entrée de gamme. Sa fréquence par défaut tous coeurs actifs est de 3.5 GHz : C'est un peu le jour et la nuit côté tension, cette dernière étant carrément élevée en comparaison par défaut. Cela explique également pourquoi nos deux APU sont si proches en termes de consommation dans nos mesures sous x264, alors que le 2200G ne dispose pas du SMT. Nous imaginons qu'AMD maximise par ce choix le nombre de dies qu'il peut récupérer et valider. La montée en tension est un peu plus laborieuse mais l'on tient au final les 3.9 GHz. En brefRyzen n'a été limité côté overclocking que par le process de fabrication 14nm de Global Foundries qui réclame une montée en tension nette pour passer les 3.7 GHz. On retrouve avec les Raven Ridge une situation similaire. Sur nos deux échantillons, le 2400G profite du fait de n'avoir qu'un CCX pour fonctionner avec des tensions plus basses qu'a l'habitude, tandis que le 2200G en réclamera un peu plus. Dans l'absolu, cela ne change pas grand-chose et le potentiel d'overclocking des Raven Ridge est sensiblement équivalent à celui des autres modèles lancés jusqu'ici. Ces mesures sont effectuées dans nos configurations de tests CPU, c'est-à-dire avec une carte graphique pour que les mesures soient comparables entre toutes les puces. Vous retrouverez des mesures de consommation en mode APU en fin d'article. Performances sous x264Nous commençons par les mesures de performances sous x264, la mesure est effectuée sur un thread, et sur le nombre maximal de threads présents sur le processeur : Sans trop de surprises on note que les performances sont plutôt alignées avec celles des autres modèles de Ryzen, même si les performances sur un coeur sont très légèrement en retrait. ConsommationRegardons maintenant la consommation, nous la mesurons à la fois à la prise ainsi que sur l'ATX12V. Voyons ce que cela donne : [ 230V (W) ] [ ATX12V (W) ] La consommation sur un coeur est particulièrement réduite. Il faut rappeler que les Ryzen 2000 disposent de nouveaux mécanismes d'économie d'énergie qui améliorent la granularité du mode Turbo. Si l'on a vu une minuscule baisse de performances sur un coeur, la baisse de consommation est assez significative. Lorsque tous les coeurs sont actifs, on retrouve un niveau de consommation sensiblement équivalent à celui d'autres modèles de Ryzen. Efficacité énergétiqueNous croisons enfin les données de consommation sur l'ATX12V avec les chiffres de performances, pour obtenir l'efficacité : Ce que l'on vous indiquait au dessus est particulièrement net ici : l'efficacité sur un coeur des Ryzen 2000 est nettement en hausse grâce a la baisse de consommation notée. AMD a travaillé particulièrement ce point étant donné que le die utilisé pour Raven Ridge l'est aussi pour les plateformes mobiles, il est intéressant de voir le gain pratique ainsi marqué. En brefOn ne s'attendait pas forcément à des surprises sur le niveau de consommation, mais les modifications effectuées sur le fonctionnement du Turbo se traduisent par un gain d'efficacité net sur un coeur. Une bonne chose même si l'on rappellera que sur ce point, Intel reste largement devant, AMD ne réduisant qu'une partie de son déficit sur ce point. Pour rappel, ce protocole inaugure plusieurs changements, à commencer par l'utilisation de Windows 10 dans sa version "Anniversary Edition". Afin de limiter la variabilité durant les tests, nous désactivons un maximum de tâches, services, et fonctionnalités qui peuvent se déclencher de manière intempestive. Nous vous renvoyons à l'article ci-dessus pour plus de détails. Notez en prime que pour garantir l'équité, nous désactivons le Core Parking pour les processeurs Ryzen, ce dernier étant actif par défaut sous Windows 10 alors qu'il est désactivé pour les processeurs Intel. Quelque chose qui est désormais corrigé par les pilotes AMD qui installent un profil de performances Windows différent. Pour la partie processeur, les tests utilisés sont :
Tous les benchs applicatifs sont lancés deux fois, le système étant redémarré au milieu. Notre protocole est pour rappel automatisé. Nous prenons le meilleur score des deux runs, en pratique la marge d'erreur est très faible. Lightroom, ayant un peu plus de variabilité, est lancé quatre fois. Nous le verrons mais tous les logiciels ne sont pas capables d'utiliser plus de 16 threads. C'est le cas d'un de nos logiciels de compression. Et les jeux !La seconde partie de notre protocole concerne les jeux et là aussi nous avons renouvelé notre sélection de titres. Les jeux modernes ont beaucoup changé dans leur comportement. Si historiquement les jeux étaient souvent limités par les performances sur un coeur (et donc par la fréquence), de plus en plus de titres tirent parti du multithreading au point que la fréquence n'est plus forcément le facteur limitant. Nous verrons au cas par cas ce qui se passe dans ces jeux. Un des critères pour l'inclusion dans notre protocole est que le processeur joue un rôle ! Il nous parait strictement inutile de vous montrer des benchmarks où tous les processeurs produisent, à la marge d'erreur près, le même nombre d'images par seconde tout simplement parce que la carte graphique est le facteur limitant. Il est très facile de vous montrer, par exemple en montant la résolution, que deux processeurs font "jeu égal". Cela ne nous parait pas une bonne méthode. Nous avons donc cherché des jeux modernes où le processeur joue un rôle. Dans tous les cas nous utilisons une scène gourmande pour le processeur, et si possible reproductible (l'intelligence artificielle, tout comme certaines générations aléatoires peuvent ajouter une dose de variabilité dans certains titres). Nous décrivons dans chaque cas l'endroit où nous effectuons nos mesures et si nous avons cherché des endroits dans les jeux où le processeur est le plus limitant, les scènes choisies restent représentatives de l'expérience réelle. Côté sélection, nous avons donc retenu :
Chaque test est effectué en tout 15 fois (trois fois 5 tests, avec un redémarrage au milieu). Nous vous indiquons la moyenne des 15 résultats. Configurations de testPour être le moins limité possible par la carte graphique, nous avons opté pour une GeForce GTX 1080. Nous overclockons cette dernière légèrement (+100/+400 MHz) tout en utilisant un profil de ventilation très agressif pour limiter l'impact de la variabilité du Turbo Boost 3.0. Nous utilisons les pilotes GeForce 378.49 pour nos tests. Notez que nous avons également retesté notre protocole avec une GeForce GTX 1080 Ti overclockée (elle n'était pas disponible lors de la création de notre protocole) pour vérifier que nous n'étions pas limité par le GPU dans nos tests. Nous restons limités par les processeurs a l'exception de Witcher 3 sur certaines configurations les plus haut de gamme, mais cela ne concerne pas les plateformes testées aujourd'hui. Nous utilisons côté plateformes :
Côté mémoire, nous utilisons 16 Go de RAM sous la forme de 4 barrettes. Selon ce que supportent les plateformes, il s'agit de :
Enfin, pour être complet, nous utilisons un bloc d'alimentation Seasonic Platinum 660 (80 Plus Platinum). Passons enfin aux performances ! 7-Zip 16.04Nous compressons un répertoire d'Arma II (un peu plus de 3.5 Go) avec le logiciel de compression 7-Zip. Nous utilisons l'algorithme de compression le plus performant, à savoir le LZMA2 en mode maximal (9). D'après les caractéristiques, on s'attends côté processeur à retrouver le Ryzen 5 2400G entre un Ryzen 5 1400 et un 1500X, tandis que le Ryzen 3 2200G devrait se placer entre un Ryzen 3 1200 et un 1300X. On rappellera que les Ryzen ont un cache L3 amputé de moitié. Sur 7-Zip, assez sensible au cache, on se retrouve plutôt proche de la fourchette basse, juste devant les 1400 et 1200 respectivement. Le gain pour le 2400G face au 7870K est de 80% ! Il était temps que ces APU soient réellement remplacées... Face à la concurrence, le 2400G talonne le 8350K assez facilement, le 2200G ne rattrape pas par contre le Core i3 8100 qui garde un avantage de 15%. WinRAR 5.40Nous compressons toujours un répertoire d'Arma II, mais ce dernier est un peu plus gros (7.5 Go, il inclut des extensions). Nous jouons sur la quantité de fichiers pour obtenir des temps de benchmarks satisfaisants, il ne s'agit en aucun cas de comparer directement les deux logiciels (une comparaison de la taille des fichiers obtenus s'imposerait). Nous utilisons le mode de compression Ultra qui tire parti du multithreading. Les choses sont ici un peu plus favorables puisque le Ryzen 3 2200G se place devant le 1300X. Sa fréquence est plus elevée mais il dispose de deux fois moins de cache pour rappel (le 1300X disposant de deux CCX avec 4 Mo de cache). Winrar semblant gérer manuellement ses threads, un CCX unique s'en tire mieux. Par rapport au 7870K, le gain de performances n'est "que" de 65% sur ce titre pour le 2400G. Le 2400G se place entre un Core i3 8100 et un 8350K. Visual Studio 2015 Update 3Nous compilons les bibliothèques C++ Boost avec le compilateur de Visual Studio 2015 Update 3 en édition Community. La compilation aime la multiplication des coeurs en général, ici on note que le 2400G se place tout juste devant le 1400. Il fait un peu mieux que le Core i3-8100 mais reste en retrait face aux modèles comme le 8350K. Le 8400 est loin devant du haut de ses 6 coeurs. MinGW 64/GCC 6.2.0Nous compilons là aussi les bibliothèques C++ Boost avec la version 6.2.0 de GCC sous l'environnement MinGW 64. En général, le comportement de GCC est sensiblement identique à celui de Visual Studio. Vous comprendrez donc notre étonnement lors que nous avons vu ces résultats. Les performances des APU Raven Redge dans ce test sont excessivement basses pour ne pas dire autre chose, on est plus de deux fois plus lent qu'un Ryzen 3 1200 et même les bien anciens A10 font largement mieux. Nous avons longuement cherché la cause de cette contre performance, comparant à plusieurs reprises les performances des APU avec un Ryzen 3 (et des configurations Ryzen 4+0) sur différentes cartes mères (en activant/désactivant le GPU intégré), différentes configurations mémoires, différentes versions de Windows 10, en vain. Nous n'avons pas non plus noté de baisse de fréquence qui expliquerait ce comportement. Nous avons également contacté AMD qui a défaut de pouvoir nous expliquer le comportement rencontré nous a confirmé avoir reproduit nos résultats. Ce que l'on peut noter, c'est qu'en général, la compilation est assez sensible au nombre de threads et à la pression sur le cache et le sous système mémoire. On note qu'ici l'écart entre un 2200G et un 2400G est plus réduit qu'a l'habitude, laissant penser que les threads supplémentaires profitent peu et que l'on est plutôt limité côté cache/mémoire. Le fait que la perte de performance soit si drastique, et que l'on ne l'ait pas constaté dans des benchs qui historiquement sont limités par la mémoire (on pense à 7-Zip) nous fait penser qu'a défaut d'un goulet d'étranglement, le problème est peut être plus lié à une question d'algorithme dans la gestion du cache et/ou des accès mémoires qui différerait légèrement de celui utilisé pour les Ryzen classiques, ayant été adapté pour prendre en compte le GPU Vega intégré. Dans l'attente d'une meilleure explication de la part d'AMD (qui investigue la question depuis plusieurs jours), auquel cas nous mettrons à jour notre article, nous resterons sur ces suppositions et allons être attentifs dans les pages suivantes a d'éventuelles autres contre performances de la sorte. x264 r2744Nous encodons un extrait de Blu-Ray (1080p) d'une minute environ ayant un débit moyen de 23 Mbps. La version de x264 (64 bits) utilisée est compilée par komisar avec GCC 4.9.2. Nous utilisons le preset slower sur un encodage mode CRF (facteur 20). Une version récente de FFmpeg officie comme serveur d'image. Les options exactes utilisées sont :
x264 est l'un des benchs préféré des Ryzen et sans surprise (cette fois !), les APU se comportent plutôt très bien. Ce benchmark est plutôt arithmétique et l'on voit le 2400G à un cheveu du 1500X, tandis que le 2200G s'approche du 1300X. On reste devant un 8350K pour le 2400G. x265 2.1 (18/12)Nous encodons le même extrait de Blu-Ray avec une version de x265 (64 bits) cross-compilée avec MinGW . Nous utilisons le preset slower sur un encodage en mode CRF (facteur 16) en activant des optimisations psychovisuelles. Les options utilisées sont :
Le comportement est sensiblement identique, même si dans ce test l'offre d'Intel s'en tire globalement mieux. Les Raven Ridge ont des performances tout à fait dans l'ordre des choses face aux autres Ryzen, mais le 2400G reste malgré tout derrière le Core i3-8100. Stockfish 8Nous utilisons la dernière version en date du moteur d'échecs open source Stockfish, l'un des deux meilleurs moteurs du moment. Trois exécutables sont disponibles, une version basique 64 bits, une version SSE4 (popcnt) et une version BMI (Haswell et supérieurs). Nous lançons les trois versions à la suite et récupérons le meilleur score des trois. Nous laissons tourner le moteur jusqu'au 31ème tour en début de partie, puis nous notons la vitesse, exprimée en Kilonoeuds par seconde Le test est réalisé dans l'interface Arena en version 3.5.1. La mémoire compte assez peu dans ce test, ce qui réduit nettement le handicap du cache L3. Cela permet au 2400G de talonner un 1500X et de proposer 8% de performances en plus qu'un 8350K. On double quasiment les performances face aux anciennes APU. Komodo 10L'autre moteur que nous testons est Komodo. Ce moteur commercial est passé devant Stockfish et Houdini dans les derniers classements. Contrairement à Stockfish, un seul exécutable est fourni. Nous utilisons là aussi l'interface Arena pour réaliser le test. Nous laissons tourner le moteur jusqu'au 29ème tour en début de partie, puis nous notons la vitesse, exprimée en Kilonoeuds par seconde. Sous Komodo, on voit pou rla première fois le 2400G dépasser le Ryzen 5 1500X. Si ce dernier dispose de plus de cache, sa fréquence est un peu plus basse. Face au 8350K, le 2400G creuse l'écart de 18%. Lightroom 6.7Nous utilisons la version 6.7 d'Adobe Lightroom. Nous désactivons l'accélération GPU et effectuons des traitements d'export avec notamment une correction d'objectif. Le niveau de multithreading n'a pas beaucoup été amélioré par rapport à l'ancienne version que nous utilisions, nous continuons donc d'effectuer deux exports JPEG en parallèle de deux lots de 96 photos issues d'un Canon 5D Mark II. Lightroom a toujours été un benchmark particulier, assez dépendant de la quantité de mémoire cache (l'écart entre un Ryzen 5 1400 et un 1500X étant excessivement net). On ne sera pas surpris de voir les Raven Ridge dans le bas de la fourchette habituelle. Malgré tout, on reste deux fois plus rapide pour les nouvelles APU que les anciennes, mais face aux puces Intel, on marque le pas même face au Core i3-8100. DxO Optics Pro 11.2Nous utilisons la version 11.2 du logiciel Optics Pro de DxO. Nous traitons cette fois-ci 48 photos RAW issues d'un 5D Mark II auxquelles nous appliquons diverses retouches (compensation d'exposition, réduction du bruit, corrections optiques, etc). Nous réglons le nombre de photos à traiter en parallèle sur le nombre de coeurs physiques présents sur le processeur (le maximum autorisé par le logiciel). DxO a toujours été moins dépendant du sous système mémoire et les Raven Ridge brillent plus facilement, se rapprochant des 1500X et 1300X. Le 2400G se place assez nettement devant un 8350K. Mental RayNous lançons le rendu d'une scène préparée par Evermotion. Nous utilisons la version de Mental Ray incluse dans 3ds Max 2017, le rendu est effectué en 480 par 300 afin de conserver un temps de test convenable. On se retrouve dans la moyenne des tests précédents, les Raven Ridge se plaçant au milieu de leur fourchette habituelle entre les deux premiers modèles de Ryzen 5 et de Ryzen 3 respectivement. Le 2400G s'approche d'un Core i3-8350K sans l'atteindre cependant. V-Ray 3.4Nous utilisons le moteur de rendu alternatif V-Ray, toujours sous 3ds Max 2017 pour rendre une version adaptée de notre scène. Le rendu est effectué cette fois-ci en 1200 par 750. V-Ray est beaucoup moins sensible à la mémoire cache ce qui ramène les performances au niveau des 1500X/1300X pour nos deux APU. Le 2400G se place assez nettement devant le Core i3-8350K, et l'on remarquera le gouffre qui sépare cette génération d'APU de de la précédente... Allons voir maintenant ce qui se passe dans les jeux avec une carte graphique additionnelle ! Tous les tests sont réalisés avec une GeForce GTX 1080 overclockée, comme indiqué un peu plus tôt. Vous trouverez les performances du GPU intégré plus loin dans cet article. Rappelons que les Raven Ridge sont limités à un port PCI Express 3.0 x8 pour la carte graphique. Project CarsNous regardons les performances sous l'excellent Project Cars, dans sa version 64 bits. Nous mesurons les performances sur 20 secondes lors d'un départ sur le circuit "California Highway Etape 1" dans une course de GT3. Le jeu est réglé en mode Ultra avec l'anti-aliasing désactivé. L'utilisation d'une carte graphique additionnelle haut de gamme n'est pas forcément le premier usage qui vient à l'esprit pour un APU, mais cela nous permet de comparer ces puces face aux autres modèles des différents constructeurs. Sur Project Cars, on note des performances assez correctes par rapport aux Ryzen classiques même si l'on est derrière un Core i5-7500 au final pour le 2400G, et seulement tout juste devant un Core i3-7350K. L'écart générationnel avec les APU est tranchant, on multiplie par deux les performances... F1 2016La dernière version en date du jeu de F1 de Codemasters utilise un nouveau moteur plus moderne et mieux threadé. Nous mesurons les performances via le benchmark intégré sur le circuit de Melbourne, sous la pluie. Le jeu est réglé en mode Ultra et nous baissons d'un cran les réflexions, baissons au maximum le post processing, le flou et désactivons l'occlusion. Ces options impactent toutes la charge GPU : en les désactivant on se retrouve moins limité par la carte graphique. Notez qu'il serait possible d'être encore moins limité en baissant d'autres options, cependant contrairement à celles que nous avons retenues, elles ont un impact parfois très important sur la charge CPU. Notre réglage tente d'être le plus proche d'une utilisation réelle, pour la question de l'utilisation processeur. On commence à noter quelques répétitions dans les résultats, le 2200G se place devant le Ryzen 3 1300X, et le 2400 un peu devant le Ryzen 5 1400. Pour ce dernier, on est au niveau d'un Core i3-8100. Civilization VILa version VI de Civilization apporte là aussi un nouveau moteur qui a la particularité d'être compatible DirectX 12. Nous utilisons ce mode, le jeu est réglé en Ultra avec l'anti-aliasing désactivé. Nous utilisons le benchmark graphique intégré. Il est à noter qu'un benchmark de l'intelligence artificielle est également présent. Malheureusement, celui-ci montre que cette dernière n'est que peu ou pas threadée, ne réagissant qu'à la fréquence ! Dommage pour les joueurs ! On note que cette fois ci, les APU sont en léger retrait par rapport aux modèles habituels. Les A10 sont au final assez proches du 2200G même si le 2400G creuse l'écart. Total War : WarhammerCe nouvel opus dans la série des Total War a droit lui aussi à une nouvelle version du moteur graphique de The Creative Assembly. Un mode DirectX 12 est présent, mais il est malheureusement significativement moins performant sur notre GeForce GTX 1080 de test. Nous utilisons donc le mode DirectX 11. Nous mesurons les performances sur la première scène de campagne du jeu. Un benchmark est également intégré au jeu, et s'il semble gourmand à l'oeil, en pratique il ne l'est pas du tout pour le processeur. Sous Total War, on se rapproche des 1300X/1400 pour les deux APU, l'avantage reste aux processeurs Intel dans ce titre, on dépasse tout juste un Core i7-2600K avec le 2400G. Grand Theft Auto VPour la cinquième itération de son jeu phare, Rockstar a proposé un portage PC beaucoup plus intéressant que pour la quatrième version. Le moteur profite en prime bien du multithreading. Nous utilisons le benchmark intégré au jeu, en choisissant la Les Raven Ridge montrent un niveau de performance assez elevé dans ce test, particulièrement le 2200G qui talonne le 2400G. La présence du SMT ne sert pas à grand chose dans ce titre, quelque chose que l'on avait vu également avec Coffee Lake dans certains scénarios. On se place entre un Core i7-2600K et un Core i3 7350K côté performances. Watch Dogs 2Le titre d'Ubisoft dispose lui aussi d'un moteur particulièrement bien threadé. Nous mesurons les performances sur un déplacement dans une zone particulièrement dense et gourmande de la ville. Le jeu est réglé en mode Ultra, nous désactivons le SSAO. Même comportement dans Watch Dogs 2 avec deux APU très proches et qui talonnent le Ryzen 5 1500X. Les A10 sont fortement à la peine. Battlefield 1Ce dernier opus dans la série des Battlefield utilise le moteur Frostbite 3 de Dice. Si ce moteur dispose d'un mode DX12, là encore il est moins performant sur notre GeForce GTX 1080, nous testons donc en DX11. Malgré tout, le Frostbite 3 est très multithreadé. Nous mesurons les performances sur un déplacement prédéfini dans une zone particulièrement gourmande. Le jeu est réglé en mode Ultra, nous réglons le FOV au maximum (105°). Pour éviter la limite GPU, nous désactivons le HBAO et réglons l'éclairage sur élevé, et nous passons le post-traitement en mode normal. Battlefield 1 nous intrigue car il montre une contre performance assez nette sur le 2200G. On n'est pas au niveau de ce que l'on a vu avec GCC, et cette fois ci seule le 2200G est touché, limité visiblement par son nombre de threads. L'écart avec le Ryzen 3 1200 est assez surprenant dans ce scénario et nous n'avons pas plus d'explication à ce niveau. The Witcher 3Nous terminons sur le très populaire The Witcher 3 de CD Projekt RED. Nous mesurons les performances sur un déplacement prédéfini en entrant dans une partie gourmande de la ville de Novigrad. Les choses reviennent à la normal sous Witcher 3 avec un niveau de performance plus proche des 1300X et 1400 pour les deux Raven Ridge.
Il s'agit de cartes d'entrée de gamme bien que relativement onéreuses puisqu'elles tournent autour des prix de nos APU. Nous ajoutons également les performances de l'IGP Intel 630, à savoir la version GT2 classique que l'on retrouve sur les modèles du constructeur les plus haut de gamme côté desktop. Il est testé avec le Core i5-8400. Ce GPU n'a pas évolué depuis les Skylake pour rappel. Nous ajoutons également les performances des APU d'ancienne génération. Notez enfin que nous ajoutons dans ces graphiques les performances avec de la mémoire DDR4-2400 et DDR4-3200 pour les Raven Ridge afin d'avoir un point de comparaison direct. Nous reviendrons sur l'impact de la mémoire plus en détail un peu plus tard dans cet article. Dans tous les cas, la mémoire graphique est réglée a 2 Go (le maximum autorisé) sur la carte mère pour les Raven Ridge. Dans le cas de l'IGP Intel, la carte mère ne permet pas d'aller au dessus d'1 Go. 3D Mark FirestrikeNous utilisons le test FireStrike de 3D Mark, que nous lançons en mode standard et extrême. [ 3D Mark FireStrike ] [ 3D Mark FireStrike Extreme ] Si l'on a pu être déçu ces dernières années des gains modestes proposés par Intel côté CPU, côté GPU les gains sont proches du néant. Il est navrant de noter que les APU A10 soient toujours devant les IGP intégrés aux Coffee Lake en 2018. Bien évidemment, cela n'est pas une surprise, Intel s'étant même retrouvé dans la situation bien surprenante de proposer un CPU avec un GPU AMD pour apaiser ses partenaires, mais tout de même… Avec de la mémoire DDR4-2400, les performances sont assez limitées face aux cartes graphiques testées. La GTX 1050 est clairement loin devant mais pour les modèles les plus abordables, ils sont talonnés une fois que l'on ajoute de la DDR4-3200 côté système dans ces tests. On note 15% d'écart entre les deux nouvelles APU en DDR4-2400, écart qui grimpe à 19% en DDR4-3200, montrant que l'on est clairement plus limité par la mémoire sur le modèle 11 CUde Vega, ce qui est assez logique ! 3D Mark TimeSpyNous utilisons TimeSpy, le plus récent test ajouté à 3D Mark qui tourne en DirectX 12. Il s'agit de la version 1.1 : On ne reviendra pas sur les performances de l'IGP Intel, on note que ce test est significativement plus gourmand sur la puissance GPU et un peu moins sensible à la mémoire. Cela nous donne des écarts de 20% entre nos deux nouveaux APU en DDR4-2400 (un écart qui ne monte qu'a 23% en DDR4-3200). L'écart avec les cartes graphiques d'entrée de gamme s'est largement amenuisé, on est légèrement en dessous/au dessus en fonction de la mémoire utilisée pour le Ryzen 5 2400G. Unigine SuperpositionPour terminer sur les benchs synthétiques, nous regardons les performances dans le dernier benchmark d'Unigine, Superposition : Nous utilisons Unigine en mode 1080p medium, qui est conseillé pour les cartes graphiques disposant de 1.2 Go de VRAM environ. On note que les cartes de Nvidia ont l'avantage dans ce test synthétique face à la RX550. Par rapport à la GT1030, le 2400G s'en approche avec de la DDR4-3200 uniquement, la 1050 restant loin devant. On note que ce bench est beaucoup plus limité par la charge graphique, on a quasi 25% d'écarts entre le 2200G et le 2400G. Le premier ne profitant que très peu de mémoire plus rapide. Regardons maintenant ce qui se passe dans des jeux ! Nous commençons nos tests par Battlefield 1, qui utilise le moteur Frostbite 3 de Dice. Il est configuré en mode DX11. Nous utilisons la même scène de test que pour nos benchmarks CPU, le jeu est cependant configuré en mode graphique medium plus adapté aux cartes testées. Sous Battlefield 1, on note un écart assez faible entre 2200G et 2400G, la mémoire profitant plus nettement au 2400G. Par rapport aux cartes d'entrée de gamme, le 2400G talonne les modèles avec de la mémoire classique et les dépasse avec la DDR4-3200. On reste cependant loin d'une GT1050. F1 2016Nous regardons ensuite les performances sous F1 2016. Nous mesurons les performances via le benchmark intégré sur le circuit de Melbourne, sous la pluie. Le jeu est réglé en mode intermédiaire. Sous F1 2016 en mode intermédiaire, on retrouve un niveau de performance équivalent à celui d'une GT 1030 pour le 2400G avec de la mémoire DDR4-2400. Passer à la DDR4-3200 permet d'augmenter les performances de 14%. La RX550 s'en tire un peu mieux dans ce titre, mais une fois de plus la GTX 1050 creuse un fossé avec le reste du plateau. Civilization VINous regardons enfin les performances sous Civ VI, en mode DX12 medium. L'anti aliasing est bien entendu désactivé et nous utilisons le benchmark graphique intégré. Le mode DX12 ne réussit pas particulièrement aux GeForce en général dans ce test, mais ce n'est pas le seul problème que nous ayons rencontré. Notez qu'habituellement, nous effectuons la moyenne sur cinq tests d'affilés (répété trois fois). Cependant, il semble y avoir un problème avec les pilotes du constructeur puisque lorsque l'on lance le test graphique plusieurs fois de suite, les performances chutent dramatiquement sur les tests suivants, s'approchant beaucoup plus d'un IGP ! Exceptionnellement nous notons donc le score le plus elevé obtenu (le premier) pour les cartes Nvidia dans ce graphique. On comparera plutôt les Raven Ridge au RX550 qui s'en tire particulièrement bien, les APU n'arrivant pas a l'atteindre même avec de la mémoire rapide. Pour améliorer la lisibilité, nous ne montrons que les résultats en DDR4-2400 sur ces benchmarks. Luxmark 3.1Nous commençons avec Luxmark en version 3.1. Ce benchmark propose la possibilité de comparer les performances en mode C++ natif, en mode OpenCL fonctionnant sur le CPU, en mode OpenCL fonctionnant sur le GPU, et même un mode cumulant les deux. Commençons par la scène « Small » : Que se passe t'il avec les IGP Intel ? C'est une petite surprise pour nous, les pilotes Intel, pourtant mis à jour encore la semaine dernière, n'intègrent plus de pilote OpenCL pour leur GPU. Seul un pilote OpenCL CPU est intégré aujourd'hui avec les drivers graphiques du constructeur. La situation n'est pas nouvelle puisque nous avons retrouvé sur le forum du constructeur des utilisateurs qui s'en plaignent depuis novembre , la solution étant de revenir aux pilotes précédents. Malheureusement pour nous, ces pilotes ne détectent pas correctement les IGP de « Coffee Lake » (bien qu'ils soient identiques) et ne s'installent pas sur notre Core i5 8400 ! Intel nous a confirmé qu'il travaillait à la résolution du bug (depuis novembre ?) et qu'une mise à jour des pilotes serait proposée prochainement, en réintégrant les pilotes OpenCL GPU… En attendant, on remarquera sous Luxmark que les performances en mode natif sont significativement plus élevées, particulièrement quand le SMT est disponible comme dans le cas du 2400G ou l'écart monte à 18% par rapport au mode OpenCL CPU. Dans le cas des APU, on note que le mode CPU+GPU est en général légèrement plus lent que le mode GPU seul, quelque chose qui n'est pas lié aux fréquences, nous avons pu vérifier qu'elles restaient similaires en mode GPU et CPU+GPU pour le GPU (1240 MHz pour le 2400G) tandis qu'il n'y avait pas de throttling visible côté CPU. Cette scène « Small » semble plus limitée sur ce point, mais l'on note que le 2200G, aux performances GPU plus faibles fait un peu mieux en mode cumulé. Dans le cas des cartes graphiques additionnelles qui disposent de leur propre mémoire, les performances sont nettement plus hautes dans ces modes cumulés. Au final les performances cumulées des deux APU sont a peu près du niveau d'une GT1030 seule. Regardons ce qui se passe avec la scène medium. La scène medium est un peu plus complexe, et l'on notera qu'une fois de plus le mode natif est nettement plus rapide que le mode OpenCL, 20% d'écart sur le 2400G mais encore plus sur le Core i5 qui est moitié plus rapide en natif ! L'implémentation du pilote OpenCL « CPU » d'Intel semble être beaucoup moins efficace dans ce test tout du moins que celle d'AMD puisqu'en mode OpenCL CPU, le 2400G fait quasi jeu égal avec le 8400 malgré ses deux coeurs supplémentaires. On notera aussi que le cumul CPU+GPU est ici utile sur les APU, même si ce ne sont que les Raven Ridge qui en profitent réellement, gagnant 18% de performances tout de même. Ces derniers restent devant la GT 1030 mais la RX550 est beaucoup plus à l'aise. Blender 2.79Nous utilisons Blender pour calculer le rendu d'une petite scène. Cycles, le moteur de Blender propose un mode de rendu CPU, ainsi qu'un mode de rendu OpenCL pour les cartes graphiques AMD, et CUDA pour les cartes graphiques Nvidia. Le mode approprié étant selectionné automatiquement. Regardons ce que cela donne : D'abord on notera que le mode GPU n'est pas forcement plus rapide, loin de là, c'est une constatation que les développeurs de Blender font également, même si cela dépend des scènes. Certains types de rendus sont plus ou moins rapides en mode GPU ce qui est assez logique et dépend de l'implémentation de leur moteur. Les APU, particulièrement lents pour leur partie CPU profitent d'un gain net en mode GPU, réduisant le temps de calcul de 11 à 20% en fonction de l'APU. Bizarrement, le 7800 se place très légèrement devant le 7870K en mode GPU même si l'ordre de performance est assez similaire. Dans les autres cas pour cette scène (plutôt favorable aux GPU pourtant), le mode CPU seul est préférable au mode GPU excepté pour la GTX 1050 qui est la seule à améliorer les performances. DxO Optics 11.2Nous utilisons la même charge que pour nos tests CPU traditionnels en activant l'accélération GPU et OpenCL. Nous traitons pour rappel 48 photos RAW issues d'un 5D Mark II auxquelles nous appliquons diverses retouches (compensation d'exposition, réduction du bruit, corrections optiques, etc). Regardons ce que cela donne : Cette fois ci, le mode GPU/OpenCL apporte clairement des gains par rapport au mode natif, et ce dans la plupart des cas. On notera quelques exceptions comme la RX550 qui fait exploser les performances sans que l'on sache pourquoi, ou le cas curieux du Core i5-8400. Nous supposons que le pilote OpenCL CPU est utilisé dans ce cas, même si nous n'en avons pas la certitude. Les gains notés sur les Raven Ridge sont larges, le temps de rendu étant diminué de 22 et 30% respectivement pour les 2400G et les 2200G. On note cependant en regardant les cartes graphiques Nvidia que passé un certain seuil graphique, les performances ne diminuent plus. C'est une situation que l'on rencontre assez souvent quand seul une partie des traitements est accéléré par le GPU, dans ce cas avoir une carte graphique plus puissante ne change pas grand-chose. Nous mesurons les performances des deux APU dans plusieurs modes :
3D Mark FireStrikeNous commençons par 3D Mark FireStrike en mode standard : On peut voir sur ce test que le modèle 8CU de Vega intégré au 2200G profite moins de l'augmentation de la bande passante mémoire, ne gagnant que 9% contre 12% pour le 2400G entre les modes 2400 et 3200. Battlefield 1Nous continuons avec Battlefield 1 : Les gains sont un peu plus larges puisque l'on passe à respectivement 10 et 15% pour les 2200G et 2400G lorsque l'on passe de la DDR4-2400 à la DDR4-3200. Toute augmentation de bande passante est bonne à prendre pour les GPU intégrés qui sont clairement limités dans ce scénario. DxO Optics ProRegardons maintenant ce qui se passe sur DxO Optics Pro, accéléré GPU/OpenCL : Les gains sont cette fois ci beaucoup plus mesurés pour le 2200G qui ne réduit le temps de traitement que de 3.7%. Pour le 2400G les gains sont plus larges avec un temps de traitement réduit de 10%. Le fait que le traitement utilise à la fois CPU et GPU fait que l'on ne peut pas forcément mettre le gain réduit sur le dos du GPU Vega 8 du 2200G. Il est probable que la présence du SMT ait un rôle plus important au final sur le 2400G et que l'augmentation de la bande passante profite plus largement au GPU mais aussi au CPU avec ses 4 threads supplémentaires. Overclocking du GPUIl est également possible d'overclocker le GPU intégré aux APU Vega. Pour cela, AMD conseille d'utiliser Ryzen Master, son utilitaire d'overclocking. Il a été modifié pour permettre de modifier la tension et la fréquence GPU. De manière pratique, il faudra d'abord commencer par augmenter la tension VSOC, puis augmenter de manière équivalente la tension graphique. Dans nos essais, nous nous sommes contentés de 1.2V pour ces deux tensions qui nous ont permis en pratique, sur le Ryzen 5 2400G de stabiliser la fréquence à 1.6 GHz (soit +350 MHz). 1500 MHz semble facilement atteignable d'après AMD. Notez que cela ne semble pas forcément évident au premier abord en utilisant Ryzen Master, mais la fréquence GPU fonctionne par paliers, de 20 MHz sous 1500 MHz, et de 25 MHz au dessus. 3D Mark FireStrikeNous regardons l'impact sur les performances 3D Mark de l'overclocking du GPU. La fréquence Turbo GPU annoncée par AMD pour le 2400G est de 1250 MHz mais avec le jeu des palliers, elle est en pratique de 1240 MHz dans nos mesures. Nous comparons cela aux scores obtenus à 1.6 GHz, en DDR4-2400 et DDR4-3200 : Rajouter de la fréquence GPU permet de monter de 8% les performances dans nos tests en DDR4-2400, un gain qui monte à 11% en DDR4-3200, le surplus de bande passante aidant, mais moins que l'on aurait pu penser a première vue. Battlefield 1Nous terminons en regardant l'impact sur les jeux avec Battlefield 1 : Les gains sont un peu plus mesurés avec Battlefield 1 puisque l'on ne gagne "que" 3 FPS, soit 7,7% de performances en DDR4-3200. C'est surtout très cher payé en DDR4-2400 en matière de consommation, nous avons noté une augmentation très forte : +45 watts sous Battlefield 1 sur la consommation totale de la plateforme. En brefSi le potentiel d'overclocking est là également côté GPU, on comprends aussi pourquoi AMD s'est contenté des fréquences qu'il a choisi. Augmenter les fréquences GPU fait monter fortement la consommation ce qui en limitera l'intérêt, même si des overclockings intermédiaires avec des tensions un peu plus basses pourront en satisfaire certains. Consommation au reposRegardons ce que cela donne au repos. Nous mesurons à la prise 230V la consommation complète des plateformes dans les configurations indiquées : La consommation au repos des Raven Ridge baisse drastiquement par rapport à la génération précédente. Il est intéressant de noter que le surcoût de consommation engendré par une carte graphique au repos, par rapport à nos solutions intégrées, est au minimum de 10 watts. Consommation sous Battlefield 1Poursuivons avec Battlefield 1, nous regardons la consommation durant notre scène de test : Etant donné le rapport de performances proches entre la GT1030 et le 2400G, il est assez amusant de retrouver un niveau de consommation similaire ! On note que la GTX 1050, bien plus performante, fait payer en watts ses performances au niveau de la plateforme bien entendu. La plateforme d'Intel, aux performances piètres, se retrouve dans un niveau de consommation similaire et c'est surtout les A10 en 28nm qui marquent nettement le pas dans ces mesures. Efficacité sous Battlefield 1Nous croisons le nombre d'images par seconde obtenu dans ce bench par la consommation totale de la plateforme : Etant donné que l'on mesure la consommation totale de la plateforme, les cartes graphiques sont ici un peu avantagées dans le sens ou leur consommation supplémentaire se retrouve atténuée par la consommation processeur. Mais globalement on ne sera pas surpris par les résultats, le niveau d'efficacité est sensiblement équivalent pour le 2400G et la GT 1030 dans notre configuration de test, un peu devant la RX550. Le modèle le plus performant, la GT1050 propose, au global, un rendement au niveau de la plateforme plus intéressant porté par ses performances significativement plus hautes. Consommation sous Luxmark 3.1Nous mesurons également la consommation relevée sous Luxmark : La consommation en mode GPU est inférieure dans ce bench à la consommation CPU sur les Ryzen. On également assez loin de la consommation relevée sous Battlefield 1 en combiné, mais il faut rappeler que sous la scène Small comme nous l'avons vu précédemment la combinaison CPU+GPU n'est pas plus rapide que la GPU seule, ce qui n'est pas le cas sur une autre scène pour laquelle nous n'avons malheureusement pas les mesures de consommation. On est très loin de la consommation des A10 bien entendu. Efficacité sous Luxmark 3.1Nous terminons ces mesures en croisant l'indice de performance avec la consommation dans les différents scénarios : Sans surprise, on note que la solution GPU seule est la plus efficace sur les APU, le rapport de performances par watts est quasi doublé par rapport au mode CPU natif pour le 2400G, un rapport encore plus élevé pour le Ryzen 3 2200G. Le mode CPU+GPU propose un intermédiaire sur ces APU avec un niveau de performances/watts qui reste élevé. Dans ce scénario, la GT 1030 est un peu moins à l'aise même si l'on retrouve un ordre de grandeur assez proche. La GTX 1050 est loin devant sans surprise pour les mêmes raisons qu'évoquées sous Battlefield 1. On notera enfin que le 2400G est 2.86x plus efficace en mode GPU que l'A10-7870K. Le passage du 28 au 14nm et a des architectures CPU et GPU modernes se fait massivement sentir ici ! Moyenne applicativeLa moyenne applicative place le Ryzen 3 2200G légèrement au-dessus d'un Ryzen 3 1200, tandis que le Ryzen 5 2400G se place légèrement devant le 1400. Cette moyenne aurait pu être plus élevée s'il n'y avait pas eu la contre-performance forte notée sous GCC mais le fait que l'on utilise de nombreuses applications limite l'effet de la baisse. Au final, AMD propose pour la partie CPU des puces qui portent assez bien leur nom en remplaçant correctement les puces de la série 1000 précédente. A prix équivalent, on ne trouve pas forcément grand-chose chez Intel, il faudra payer une bonne vingtaine d'euros supplémentaires au prix du 2200G pour s'offrir un Core i3-8100 (une situation qui s'amplifie si l'on ajoute le surcoût de la carte mère Coffee Lake). Reste que le Core i3-8100 est assez nettement devant le Ryzen 3 2200G. Le 2400G pour sa part se place devant le Core i3, et au niveau d'un Core i5-7500 ce qui est une assez bonne performance dans l'absolu. De la même manière, il faudra débourser 20 à 30 euros de plus chez Intel pour s'offrir un Core i3-8350K ou un Core i5-8400, ce dernier étant significativement plus intéressant pour le plan applicatif pur. Malgré tout, quand l'on prend en compte l'écart de prix des cartes mères et des processeurs, même pour un usage purement applicatif, le positionnement des APU Raven Ridge nous semble assez adéquat de la part d'AMD. Moyenne en jeux 3DLa moyenne jeux 3D est un peu moins importante pour ce test étant donné que l'on n'utilisera pas forcément ces APU avec une carte graphique haut de gamme. Malgré tout, on note que l'on est de la même manière devant le Ryzen 3 1200 pour le Ryzen 3 2200G, et devant le Ryzen 5 1400 pour le Ryzen 5 2400G. Héritée de la fusion AMD/ATI, la stratégie des APU a toujours été complexe à exécuter pour AMD, proposant en général un niveau de performance CPU insuffisant et un niveau GPU certes plus élevé que la concurrence, mais pas forcément significatif pour un usage en jeu dans des conditions confortables. Avec les Raven Ridge AMD corrige sans trop de problème le premier point historiquement noir des APU, le niveau de performance applicatif est nettement relevé. On retrouve peu ou prou les performances des Ryzen 3 1200 et Ryzen 5 1400 avec ces 2200G et 2400G. Une nomenclature relativement bien faite donc et, à part cette peu compréhensible contre-performance notée dans GCC, nous n'avons pas grand-chose à reprocher à ces puces sur ce plan. Ces APU bénéficient pour ne rien gâcher d'un positionnement tarifaire agressif, quasi sans surcoût pour la partie GPU, et profitent notamment de l'absence de cartes mères abordables du côté des Coffee Lake, seul le Z370 étant disponible à ce jour. Et par rapport à l'offre Kaby Lake, toujours en vente, les APU Ryzen n'ont pas à rougir battant tout deux facilement un Core i3-7350K, vendu au prix d'un 2400G. On pourrait donc considérer que la partie graphique Vega ajoutée à ces APU est presque un bonus. Et si Vega n'a pas forcément convaincu dans les modèles 56 et 64, pour cet usage à fréquence plus réduite, le résultat est tout à fait correct. Certes, la concurrence est inexistante, Intel n'ayant pas mis à jour ses IGP « Gen9 » depuis des lustres, mais face aux cartes graphiques d'entrée de gamme, le résultat est aussi satisfaisant. En pratique le Vega 11 du 2400G talonne la GT1030 de Nvidia et la RX 550 d'AMD, ce qui à la vue du prix de cet APU mériterait de voir un repositionnement de ces cartes graphiques qui semblent bien chères pour le niveau de performances qu'elles proposent. D'autant que, on l'a vu avec l'ajout de la GTX 1050 dans nos tests graphiques, quitte à intégrer une carte additionnelle on peut pour quelques dizaines d'Euros supplémentaires disposer d'un vrai gain, les performances étant quasi doublées. Avec des prix annoncés autour de 99 et 169 dollars HT et à peu près la même chose en euros TTC en pratique, les Ryzen 3 2200G et Ryzen 5 2400G satisferont donc ceux qui souhaitent monter une machine à prix réduit tout en disposant d'un niveau de performance suffisant côté CPU et GPU, y compris pour faire tourner les jeux modernes. Cela ne se fera certes pas sans concessions sur la qualité graphique et/ou le framerate, mais le résultat sera sans commune mesure avec ce que l'on peut obtenir avec l'offre concurrente ou la génération précédente. Une polyvalence assez bienvenue et qui montre qu'après tant d'années, les APU atteignent enfin leur cible ! Copyright © 1997-2024 HardWare.fr. Tous droits réservés. |