Comparatif : les super GeForce GTX 580 d'Asus, EVGA, Gainward, Gigabyte, MSI et Zotac en test

Publié le 12/09/2011 (Mise à jour le 08/10/2011) par
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Gigabyte GTX 580 SOC
Pour sa GeForce GTX 580 haut de gamme, Gigabyte propose un modèle de la famille Super OverClock équipé d'un système de refroidissement plus costaud ainsi que d'un PCB revu par rapport aux autres modèles de la marque. Gigabyte indique par ailleurs effectuer un tri très sélectif au niveau des GPUs exploités sur ce modèle SOC de manière à pouvoir proposer un potentiel overclocking aussi élevé que possible mais également un overclocking d'usine conséquent : 855 MHz pour le GPU contre 772 MHz sur la carte de référence, soit un gain de 11%. La mémoire passe par ailleurs de 1002 à 1025 MHz, une différence cette fois plus réduite puisque de 2% seulement.

Tout comme Asus, Gigabyte fait l'impasse sur une variante 3 Go.

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La carte





La GTX 580 SOC de Gigabyte est le modèle le plus compact de ce comparatif, en dehors de la carte de référence. Bien qu'elle mesure un demi-centimètre de plus que cette dernière, soit 27.5cm de long, et qu'un caloduc et le carter entraînent une protubérance de 1cm sur le dessus, elle se contente de 2 slots d'épaisseur.

Si le système de refroidissement est relativement compact, il est aussi très complexe et très travaillé. A sa base se trouve une très large chambre à vapeur fixée à un premier radiateur. De cette chambre à vapeur partent ensuite 2 gros caloducs qui vont se connecter à un second radiateur, plus petit. Une armature métallique se charge de rigidifier le tout et sert de support pour les 3 ventilateurs de 75mm. Enfin, un carter métallique referme l'ensemble.

Contrairement à ce que vous pourriez penser au premier abord en observant les photos de profil, la carte ne nous est pas arrivée toute tordue, mais Gigabyte a travaillé la forme des radiateurs et du carter, ainsi que l'orientation des ventilateurs pour gagner en efficacité. Une plaque métallique fixée sous la chambre à vapeur est en contact avec les puces GDDR5 Hynix T2C et un radiateur minuscule est fixé sur les composants sensibles de l'étage d'alimentation, qui se trouve dans le flux d'air.

Globalement l'esthétique de l'ensemble n'est pas le point fort de ce modèle SOC, bien que la carter métallique et la rigidité de la carte inspirent confiance. Il serait peut-être intéressant que Gigabyte se passe du bleu maison pour ses PCBs haut de gamme !


Le PCB entièrement revu propose 12 phases dédiées à l'alimentation du GPU, en plus des 2 phases pour sa mémoire. Plutôt complexe, cet étage d'alimentation occupe les deux faces du PCB. Ainsi seuls un tiers des mosfets se retrouvent sur la face avant, attachés à un petit radiateur, les deux autres tiers prenant place à l'arrière du PCB, sans radiateur. Gigabyte précise n'utiliser que des composants de qualité supérieure et à l'arrière du PCB, nous retrouvons pas moins de 5 Proadlizer de NEC TOKIN… censés simplifier le design…

Le système d'alimentation de la GTX 580 SOC est intimement lié au logiciel OC Guru qu'il faudra impérativement installer. Sans celui-ci, les 12 phases dédiées au GPU sont utilisées en permanence, même quand le GPU est au repos, ce qui augmente la consommation. Une fois OC Guru installé, une seule phase est utilisée au repos et leur nombre augmente progressivement suivant la charge. Un système de diodes permet de visualiser les phases GPU utilisées.

Si Gigabyte reprend le système OCP de référence, le design a tendance à s'alimenter un petit peu trop du côté du bus PCI Express. C'est ainsi le seul modèle à être passé entre nos mains qui va au-delà de la limite de 5.5A fixée par la norme dans 3DMark, avec 5.77A mesurés. Dans Furmark cette valeur explose avec 6.88A, de nombreuses cartes-mères risquent de ne pas apprécier… surtout si vous poussez l'overclocking à un niveau plus élevé.


Au niveau des petits bonus, Gigabyte propose un double bios avec un bouton XTREME pour passer au second bios prévu pour les overclockeurs de l'extrême : les fréquences sont identiques mais il est optimisé pour éviter le "cold bug" avec le LN2. Son positionnement à priori très mal pensé ne pose cependant pas de problème lors de l'utilisation pour laquelle il a été prévu. Il aurait cependant pu être mieux placé de manière à pouvoir servir également de bios aux fréquences revues à la hausse.

Nous ne savons cependant pas ce qui est passé par la tête des ingénieurs de Gigabyte lorsqu'ils ont positionné les points de mesure des différentes tensions, juste à côté de ce bouton. En plus de ne proposer aucun marquage sur le PCB, ils sont eux aussi inaccessibles en pratique. Les ingénieurs de Gigabyte nous répondrons probablement qu'il aurait été ridicule d'indiquer leur fonction (de gauche à droite : tension GPU, GPUIO, mémoire, PCIE et terre) vu qu'il aurait été impossible de les lire à cet endroit. Il aurait peut-être fallu creuser un petit peu plus cette réflexion…


Thermographie infrarouge

[ Au repos ]  [ En charge ]


[ Au repos ]  [ En charge ]

L'étage d'alimentation de la GTX 580 SOC de Gigabyte a tendance à chauffer fortement en charge, ce qui s'explique par la présence de la plupart des MOSFETs à l'arrière du PCB, sans aucun radiateur et sans flux d'air, contrairement à leur collègue bien mieux lotis sur la face avant du PCB.


Relevés des températures et du bruit

En dehors de l'échauffement de son étage d'alimentation, les relevés montrent que la carte ne pose pas de problème particulier au niveau des températures. Elle est par ailleurs plus discrète que la carte de référence au repos et moins bruyante en charge. Notez cependant que pour obtenir ces résultats, les ventilateurs tournent presque à leur vitesse maximale.


Notre avis
Avec un format relativement compact et un très gros overclocking d'usine, la GeForce GTX 580 SOC de Gigabyte semblait bien partie pour s'imposer dans ce comparatif. Malheureusement elle pêche selon nous par deux erreurs de design : la première concerne le positionnement des fonctions avancées, difficilement accessibles et la seconde, nettement plus importante pour la plupart des utilisateurs, concerne l'étage d'alimentation. Sans aucun refroidissement, les MOSFETs placés à l'arrière du PCB s'échauffent fortement, de quoi mettre en question la durée de vie de la carte si vous comptez jouer de l'overclocking. Ce qui pourrait également entraîner un échauffement plus global étant donné que le système de refroidissement ne dispose pas de beaucoup de marge.

Enfin, nous ne sommes pas particulièrement fans du net dépassement des spécifications au niveau de la consommation tirée du bus PCI Express, ni du fait qu'il soit obligatoire d'installer un logiciel pour que l'étage d'alimentation passe dans un mode efficace, ce qui est particulièrement important au repos.. Ce modèle SOC s'avère donc être une réelle déception qui ne contentera que les amateurs de gros overclocking d'usine, qui ne comptent pas aller au-delà.
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