Comparatif : 14 GeForce GTX 460 1 Go !

Publié le 13/12/2010 (Mise à jour le 24/01/2011) par
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La carte de référence à 850 MHz ?
La GeForce GTX 460 dispose de capacités d’overclocking très élevées, mais le design de référence est-il bien à-même d’en profiter pleinement sans risquer d’endommager la carte ? C’est une question que nous nous sommes posée après avoir rencontré plusieurs problèmes sur des cartes TGT The Beast de Point of View et FTW d’EVGA.

Celles-ci reprennent le PCB et le ventirad de référence et sont sélectionnées par leurs fabricants à la suite d’un tri qui permet de les valider à une fréquence très élevée de 850 MHz pour l’une et de 855 MHz pour l’autre. Par rapport aux fréquences d’origine, cela représente un overclocking d’usine de pas moins de 26% ! Peu courant pour des cartes basées sur un design de référence…

Nous n’avons aucune doute sur la capacité du GF104 à tenir cette fréquence, ni sur celle du ventirad de référence d’en assurer la dissipation. Nos tests ont cependant mis en lumière un problème au niveau de l’étage d’alimentation qui n’a pas été prévu pour tenir de telles fréquences avec une marge de sécurité suffisante. Par rapport à la carte de référence cadencée à 675 MHz, la consommation est similaire au repos, mais s’envole en charge. Par exemple, sur le modèle FTW d’EVGA, de 145W sous 3DMark06 (PS), nous passons à 202W, et de 151W sous Furmark, nous passons à 217W.

Si Nvidia a prévu une marge importante pour l’overclocking, elle n’est pas sans limite et il s’agit ici d’augmentations respectives de 39 à 44% de la consommation. Inutile de dire que les 3 phases de l’étage d’alimentations sont à la peine face à ce stress. Pour les aider quelque peu, EVGA a placé un petit radiateur sur les composants sensibles :


Les 3 phases du PCB de référence dédiées à l’alimentation du GPU reçoivent un petit radiateur chez EVGA. La 4ème phase, en haut à droite, alimente la mémoire.

Nous testons l’aspect thermique et nuisances sonores des cartes dans un boîtier fermé, avec une température ambiante de 26°C, en utilisant le test Pixel Shader de 3DMark06 en boucle pendant 45 minutes pour représenter une charge graphique importante et constante. Lors de la mesure des températures, le CPU est également chargé, avec Prime95, ce qui a pour effet de réduire quelque peu (5%) les performances dans 3DMark06 et donc la charge graphique. Nous sommes donc loin d’un test extrême dans lequel la carte serait saturée par Furmark ou par OCCT.

Soumise à ce test, la TGT The Beast de Point of View a rendu l’âme après 35 minutes. Un condensateur de l’étage d’alimentation s’est dessoudé… tentant probablement de prendre la fuite… Nous avions alors pensé à un cas particulier et un second exemplaire devait nous arriver… nous l’attendons toujours. Un peu plus tard, EVGA nous a fourni un modèle FTW, similaire. Nous avons observé un plantage systématique après 5 minutes de test. EVGA nous a alors fourni un second exemplaire, mais le verdict était le même. Un comportement que le fabriquant nous a indiqué avoir pu reproduire tout en précisant cependant ne pas avoir constaté de problème dans les jeux et dans les benchs conseillés par Nvidia, ce qui est considéré comme suffisant pour valider la carte à ces fréquences.

Pour confirmer nos soupçons de sous-dimensionnement de l’étage d’alimentation de référence par rapport à ces fréquences extrêmes, nous avons lancé le même test mais boîtier ouvert et en utilisant la caméra infrarouge pour suivre l’évolution de la température. Celle-ci a très rapidement dépassé les 130 °C à l’arrière de la carte graphique, au niveau de l’étage d’alimentation. Après environ 10 minutes, elle dépassait les 150 °C ! Une ascension qui ne s’est pas arrêté là puisque peu de temps après, nous avons pu lire 160 °C, juste avant un plantage. Rappelons que ceci est mesuré à l’arrière du PCB, la température des composants qui sont situés sur la face avant peut donc être encore plus élevée. Pour la photo, nous avons pu saisir une température de 158 °C :


Nous avons observé un comportement similaire avec une carte de référence que nous avons overclockée nous-mêmes à 850 MHz. Certains exemplaires qui affichent une tension GPU et/ou des courants de fuite plus faibles, pourront afficher une consommation quelque peu réduite et peut-être passer ce test, la plupart ne le feront cependant pas.

Certes, dans les jeux, l’étage d’alimentation n’est pas soumis à si rude épreuve. La consommation est en général plus faible et moins constante, ce qui réduit le stress sur les composants. Ceci étant dit, les composants de cet étage d’alimentation sont prévus pour fonctionner à des températures maximales de 125 °C pour certains (mais 150 °C pour les MOSFETs), une température qui pourra être dépassée après quelques temps passés dans un jeu gourmand, de quoi laisser planer un gros doute sur la durée de vie de ces modèles, même si vous n’utilisez aucun outil de test lourd.

Nous vous déconseillons donc fortement ces cartes. Plus précisément, nous vous conseillons de ne pas faire confiance aux modèles basés sur le PCB de référence et cadencés au-delà de 800 MHz s’ils ne sont pas pourvus d’au moins un radiateur dédié à l’étage d’alimentation. Si le fabricant s’est occupé de ce point, aller jusque 825 MHz est probablement possible en conservant une marge de sécurité minimale.

Pour aller au-delà, un design adapté est nécessaire. Un avantage que nous avions au départ négligé pour certains modèles tels que la GTX 460 Hawk de MSI, et qui, avec 6 phases pour le GPU, ne pose pas de problème à 850 MHz. Nous sommes en train de réfléchir aux options possibles pour améliorer notre protocole de test à l’avenir, par exemple en faisant passer à toutes les cartes les tests thermiques aux fréquences overclockées.
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