Test : Synology DS508

Nouveautés : planificateur et caméras IP

Le DS508 offre donc l’un des panels de fonctions les plus complets qu’il est possible de trouver sur un Nas aujourd’hui (Thecus et Qnap offrant néanmoins une concurrence très solide), et à plus forte raison depuis l’intégration de deux nouvelles fonctions : le planificateur d’allumage et la gestion des caméras IP (Surveillance Station).

Le premier s’est fait longtemps attendre sur les Nas Synology et, au contraire de la plupart des évolutions de firmware, ne profitera qu’au DS508, pour des raisons probablement matérielles. Il permet de régler précisément à quelle heure éteindre et allumer le système, et pour quels jours de semaine ce réglage est valable. C’est un peu bête de ne pas avoir été au bout des choses : on apprécierait, en effet, pouvoir régler des plages horaires différentes pour chaque jour de la semaine. Cela permettrait par exemple d’avoir des périodes de mise sous tension différentes pendant le Week end, par exemple. Là, on ne peut que décider des jours sur lesquels activer ou non la plage horaire.

Notez également qu’un bug est présent dans la version du firmware que nous avons testé (0590), et qui sera a priori livrée sur le CD accompagnant le produit : avec le DS508 configuré en zone temporelle GMT+1, l’heure d’allumage accuse une heure de retard. Il faut donc indiquer 8h00 pour un réveil à 9h00, par exemple. Ce bug n’affecte pas le réglage de l’heure d’extinction.


La gestion des caméras IP permet de transformer le DS508 en une station de surveillance. Le principe est simple : après activation du service, un outil de configuration Web permet d’ajouter les caméras reliées au réseau. Le nombre de caméras qu’il est possible de gérer dépend de deux choses :
- de la puissance du processeur intégré au Nas. Selon Synology, le DS508 dispose des ressources nécessaires à la gestion de 10 caméras. On passe ensuite à 5 sur les CS407 et DS207+, puis à 2 sur la majorité des autres modèles compatibles (CS407e, CS406, CS406e, DS207, DS107+, DS107 et DS106), et enfin à une seule sur les DS108j, DS107e et DS106e/j ;
- du nombre de licences de caméras dont vous disposez… Par défaut, Synology n’en fourni qu’une, et vous devrez en acheter autant que de caméras supplémentaires à gérer, au tarif d’environ 35 € ttc l’unité (49,90 dollars). Si le principe de facturer ne nous choque pas (il faut bien rentabiliser les développements), le prix de la licence nous semble en revanche un peu élevé.

Et ça fonctionne ? Avec 10 caméras, nous n’avons pas testé ! Avec une, oui, et plutôt bien même. La liste des caméras compatibles est pour l’instant assez restreinte, avec seulement 18 modèles officiellement pris en charge , et une petite dizaine d’autres testées par les utilisateurs eux-mêmes .

De notre côté, nous nous sommes munis d’une caméra D-Link DCS-900, que le système a immédiatement reconnu. On définit ensuite le comportement de la caméra, en choisissant par jour de la semaine, et par heure, les périodes d’enregistrement. L’enregistrement sera soit continu, soit uniquement activé en cas de détection de mouvement. On peut également régler la durée de conservation des vidéos, ainsi que préciser la zone de détection de mouvement.

Chaque enregistrement est considéré par le système comme un évènement. On navigue ensuite dans les évènements directement depuis l’interface Web, en appliquant divers filtres (sélection d’une caméra, si l’enregistrement a été déclenché suite à une détection de mouvement, plage temporelle…) afin de retrouver rapidement le moment qui nous intéresse. Un lecteur intégré permet de visualiser instantanément une vidéo.

Au final, le système s’apprivoise assez vite après une courte, mais nécessaire, période de prise en main. Sous réserve de bien réfléchir au paramétrage des caméras (plages d’enregistrement, conservation des fichiers…) pour éviter de trop multiplier les fichiers, il devrait s’avérer très ergonomique à l’usage.

Précisons enfin que les vidéos sont stockées dans un répertoire protégé, uniquement accessible à l’administrateur.