Enquête sur les pixels morts - 2007

Publié le 04/05/2007 par
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Introduction
Nous partons ici du principe que vous savez ce qu'est un pixel mort, ce qu'est aussi la norme ISO. Si ce n'est pas le cas, il peut être utile que nous vous rendiez d'abord en page suivante avant de poursuivre la lecture de celle-ci.

Deux ans après notre dernier article traitant des pixels morts, nous avons souhaité revenir sur le sujet pour, d'une part, remettre toutes les politiques des constructeurs à jour en fonction des derniers changements, d'autre part étudier ce problème des pixels défectueux d'un peu plus près, avec eux.

Nous leur avons envoyé un questionnaire leur demandant de préciser quelle politique ils suivent en théorie, s'il leur arrive d'être un peu plus souples en réalité, mais aussi quelle part de leurs écrans est touchée par les pixels morts.

C'est un sujet auquel nous avions voulu nous frotter, sans succès, il y a deux ans. Les mentalités ont bien changé depuis : plusieurs constructeurs nous ont répondu, avec le plus souvent des valeurs crédibles. Merci donc à Acer, Eizo, Iiyama, LaCie et Packard Bell d'avoir ainsi joué la carte de la transparence.


Hyundaï aussi a répondu, mais nous ne doutons de leur réponse, trop optimiste selon nous.

C'est inédit donc, des constructeurs se sont ouverts sur le risque réel de pixels morts !
Quelle part d'écrans est touchée par les pixels morts ?
Nous l'avons demandé aux constructeurs, mais aussi à une grande enseigne, à qui nous avons promis la confidentialité. Nous pouvons juste dire qu'il s'agit d'un poids lourd de la vente, d'un acteur dont les chiffres sont fiables et représentatifs.

  • Acer et Iiyama ont répondu : moins de 1 % d'écrans avec défauts – tous défauts confondus. C'est à dire qu'ils comprennent les défauts d'alimentation, etc.
  • LaCie et Packard Bell ont répondu : moins de 0,05 % d'écrans à problèmes de pixels morts. la réponse LaCie est crédible, leurs écrans sont destinés à un public de professionnels, ils sont vérifiés. La réponse Packard bell nous paraît un peu optimiste pour un acteur grand public...
  • Eizo, qui fait vérifier ses écrans un à un avant emballage : moins de 0,01 % d'écrans seraient sujets à des pixels morts.

    Et notre "vendeur mystère" :
  • 3 à 5 % de retours sur les écrans 1er prix, tous défauts confondus. La part des pixels morts n'est dedans que de 1 %. Le reste est à imputer à des défauts de backlight et d'alimentation surtout (quand elles grésillent par exemple).
  • 0,3 % de retours pour cause de pixels morts sur les écrans de grande marque à la livraison.

    Forcément, ils n'ont pas les chiffres d'apparition de pixels morts dans le temps, puisqu'après cela ne les concerne plus. Il faut se mettre en relation directe avec le fabricant. Les chiffres qu'ils avancent sont ceux des pixels morts présents au déballage de l'écran. Toutefois, d'expérience, le risque d'apparition de pixels morts dans le temps est très faible. C'est un fait rarissime.

    Tous les chiffres avancés sont assez cohérents (sauf ceux de Hyundaï donc, celui de Packard Bell parait un peu trop élogieux aussi). Le risque réel d'apparition de pixels morts semble être d'environ 0,5 %.
    Faut-il souscrire une garantie optionnelle Zéro pixel mort ?
    A priori non. Un écran 22 pouces coûte en général dans les 400 euros. Si 1 % d'entre eux risquent d'être problématiques, le coût d'une option honnête devrait être de 0,5 % x 400 = 2 euros. Or c'est généralement 20 fois cette somme qui est demandée par les enseignes qui proposent cette option.

    Leur intention de rassurer le client peut même jouer contre ces enseignes. A partir du moment où certains de leurs écrans ne pourront plus être écoulés auprès de ceux qui auront souscrit cette option, cela signifie que, forcément, les moniteurs problématiques seront adressés à ceux qui n'ont rien souscrit. De là donc à croire qu'il y a un plus fort risque de tomber sur un écran à pixels morts dans une boutique proposant l'option, que l'on n'aurait donc pas souscrite, il n'y a qu'un pas.

    Mieux vaut finalement utiliser les garanties dont on dispose au départ, et en particulier les protections offertes aux acheteurs en ligne. Les achats par correspondance sont protégés par l'article L. 121-16 du Code de la consommation. Cet article indique que vous disposez de 7 jours à compter de la livraison pour retourner un produit s'il ne vous convient pas et en obtenir l'échange ou le remboursement. Le vendeur n'a pas le droit d'appliquer de pénalités. Vous êtes simplement tenu de payer les frais de réexpédition. C'est de loin la meilleure garantie contre les pixels morts !
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