Comparatif : 17 cartes graphiques d'entrée et milieu de gamme
Publié le 14/07/2005 par Damien Triolet
Annoncé il y a quelques jours, le GeForce 7800 GTX de Nvidia est le nouveau recordman des performances, mais en contrepartie il coûte plus de 500€, un prix que très peu de joueurs et d’utilisateurs de PC en général sont prêts à mettre dans leur carte graphique. A l’autre bout de la gamme, se trouvent des cartes bien moins chères, entre 50 et 150€.
Bien entendu on n’a rien sans rien et ces cartes sont moins performantes, mais dans quelle mesure ? Permettent-elles de jouer ? Apportent-elles un plus significatif par rapport aux solutions intégrées d’Intel qui dominent le marché ?
Réduire les coûtsL’évolution des GPUs fait que ceux-ci deviennent de plus en plus complexes et ont des besoins grandissants en espace mémoire et en bande passante mémoire afin d’accéder à des données (textures etc.) toujours plus grosses et variées qui permettent aux jeux vidéo de proposer des environnements plus complexes et moins répétitifs. D’un autre côté, pour essayer de rester compétitifs par rapport aux solutions intégrées dans le chipset, les fabricants de GPUs et de cartes graphiques ne peuvent pas se permettre de voir les coûts de production augmenter. Pour résoudre ce conflit, et rendre le GeForce 6200 commercialement viable, Nvidia a lancé en décembre la technologie TurboCache qui permet d’utiliser la mémoire centrale comme extension de la mémoire vidéo et donc de ne pas devoir augmenter cette dernière voire même de pouvoir la réduire significativement.
Utiliser la mémoire centrale comme mémoire vidéo c’est nouveau ? Les GPU intégrés le font et l’AGP Texturing le permet aussi. Rien de neuf alors ? Oui et non. La différence est que le PCI Express permet à ce principe d’être plus efficace grâce à une bande passante supérieure voire sans commune mesure lorsqu’il s’agit d’envoi de données du GPU vers le mémoire centrale, ce qui permet d’utiliser la mémoire centrale comme zone de rendu et pas uniquement comme espace de lecture de textures. Qui plus est, le GPU peut accéder aux 2 zones mémoires en parallèle. Tout ceci découle principalement du PCI Express et de drivers remaniés pour gérer efficacement les 2 espaces mémoire bien que Nvidia parle de modifications en profondeur de son GPU pour pouvoir donner vie à la technologie TurboCache. Bien entendu il y a probablement eu quelques modifications… mais mineures. TurboCache c’est PCI Express + driver optimisé à 99%.
TurboCache permet à Nvidia de sortir des cartes équipées de seulement 16 Mo, 32 Mo et 64 Mo tout en conservant (ce que nous allons vérifier) des performances décentes. Etant donné que beaucoup d’utilisateurs ne différencient les cartes graphiques que par rapport à la quantité de mémoire qu’elles embarquent, une astuce a été trouvée par le service marketing : annoncer la quantité de mémoire totale adressable (soit mémoire sur la carte + mémoire centrale utilisée). Les cartes 16 et 32 Mo sont ainsi présentées comme des cartes 128 Mo et les cartes 64 Mo comme des cartes 256 Mo. Lors du lancement de TurboCache, Nvidia nous avait assuré que la vraie quantité de mémoire serait clairement affichée comme il l’a recommandé à ses partenaires. 6 mois après nous pouvons constater qu’il n’en est rien, le but de beaucoup de fabricants et de boutiques étant que l’acheteur remarque le 128 ou le 256 Mo mais surtout pas le 16 Mo !
ATI suitLorsque l’un des 2 grands fabricants de GPU lance une nouveauté, l’autre n’est jamais bien loin. ATI a donc suivit Nvidia et lancé peu après une technologie similaire au TurboCache, l’HyperMemory. Pas question ici d’essayer de convaincre de modifications majeures de l’architecture puisqu’ATI s’est contenté d’optimiser des drivers, de retirer quelques puces mémoires et un nouveau produit est apparu : le Radeon X300 SE HyperMemory. Tout comme chez Nvidia la stratégie adoptée est d’indiquer la mémoire adressable, et pas la mémoire réellement embarquée : soit 128 Mo pour la version 32 Mo et 256 Mo pour la version 128 Mo.
Etant donné que la technologie est liée aux drivers et au PCI Express, pourquoi ne pas s’en servir pour améliorer les performances au lieu de réduire les coûts ? C’est la question que s’est visiblement posé ATI puisque l’HyperMemory sera activé sur toutes les cartes graphiques équipées de 128 Mo via de prochains drivers ! Les gains seront variables d’après la carte graphique et les jeux mais même s’ils sont réduits, c’est toujours bon à prendre. Pourquoi ne pas l’activer pour les cartes 256 Mo alors ? Parce que cela aurait probablement l’effet inverse et pourrait réduire les performances pour la simple et bonne raison qu’avec une carte haut de gamme le couple espace mémoire et bande passante mémoire ne serait plus homogène. Il est donc préférable de se contenter de 256 Mo que d’essayer d’adresser 512 Mo avec l’HyperMemory bien que dans certains cas cela pourrait probablement aider un petit peu.
Intégré, Evolution
Sommaire
1 - Introduction, TurboCache & HyperMemory
2 - Intégré, Evolution
3 - Les GPU, les cartes, AGP
4 - Chipset, 2D, Vidéo, Le test
5 - Benchs UT2004, Far Cry
6 - Benchs Doom3, Sims2
7 - Benchs Colin 05, IL2 FB
8 - Benchs anti aliasing 4x
2 - Intégré, Evolution
3 - Les GPU, les cartes, AGP
4 - Chipset, 2D, Vidéo, Le test
5 - Benchs UT2004, Far Cry
6 - Benchs Doom3, Sims2
7 - Benchs Colin 05, IL2 FB
8 - Benchs anti aliasing 4x
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