Intel High Definition Audio
Publié le 07/03/2005 par Philippe Ramelet
Le HDA en théorieLe terme utilisé par Intel, High Definition Audio, est tiré du support du son 24 bits / 192 KHz imposé par la norme. Il s’agit d’une caractéristique importante du HDA mais qui ne fait que préfigurer ce que devrait être le son numérique de demain. En effet, pour le moment le contenu encodé en 24 bits / 192 KHz reste confiné aux DVD Audio et n’a donc que peut d’intérêt pour le commun des mortels. Autre nouveauté apportée par le HDA : le support du son 7.1. Déjà observé sur plusieurs chipsets AC97, le 7.1 est donc standardisé par le HDA. C’est à notre point de vue plus un détail qu’autre chose étant donné que l’intérêt d’un système 7.1 sur un PC ne nous apparaît pas évident, et encore plus à partir d’un chipset intégré au PC.
A titre de petit rappel technique, le terme 16 ou 24 bits correspond à la résolution d’un fichier audio. Lors d’une numérisation, une valeur est attribuée à chaque signal. En 16 bits chaque valeur peut varier entre 0 et 65536 et en 24 bits de 0 à 16 700 000. Lorsqu’un signal n’a pas une valeur correspondant à un entier, le convertisseur arrondi arbitrairement à l’entier le plus proche. Le taux d’échantillonnage (44.1, 48, 96 KHz) correspond au nombre de ces valeurs que le convertisseur va traiter par seconde. En 48 KHz on a 48 000 valeurs par seconde alors que l’on en a 96 000 à 96 KHz. On comprend donc que théoriquement, plus on augmente la résolution et le taux d’échantillonnage, plus la version numérisée va se rapprocher de la source analogique, ou d’un son que l’on pourrait entendre dans le monde réel.
On admettra cependant qu’un simple CD Audio qui possède des pistes avec une résolution de 16 bits et un taux d’échantillonnage de 44.1 KHz semble bien suffisant pour l’oreille humaine. De ce postulat, on peut aisément aussi admettre que pour augmenter le plaisir et le confort auditif sur PC, il sera plus simple et largement plus efficace d’une part de réduire son bruit (ventilateurs et autres alimentations) et d’autre part d’améliorer le matériel de restitution (enceintes et chipset audio) plutôt que d’augmenter la résolution ou le taux d’échantillonnage. Nous reviendrons dans un prochain article sur ces considérations techniques d’une façon beaucoup plus détaillée afin de voir notamment si l’augmentation de ces paramètres peut ou non améliorer la qualité de restitution de nos PC.
Plus intéressante est la bande passante qui n’est pas fixe contrairement à l’AC97 (11 Mo/s) mais variable sur un contrôleur HDA. Elle peut en effet atteindre jusqu’à 48 Mo/s en sortie et 24 Mo/s en entrée sur un codec HDA sans pour autant occuper cette bande passante lorsque ce n’est pas nécessaire. Cette flexibilité est confortée par l’utilisation de canaux DMA multi usage alors que le rôle des canaux DMA sur un codec AC97 est prédéfini. On peut ainsi utiliser tous les canaux DMA à une seule tache qui sera donc plus rapidement exécutée par exemple.
On notera aussi qu’avec le HDA la partie audio est mieux intégrée au système que sur l’AC97. Ainsi, c’est le chipset central qui détermine la fréquence de fonctionnement interne du codec (en général 48 KHz). L’installation est également facilitée avec le support de l’Universal Audio Architecture (UAA). Nous devrions donc trouver sous Longhorn un driver implémenté pour chaque puce HDA qui permettra d’avoir des fonctions audio de base sans avoir à installer un driver particulier. On notera que le driver UAA ne contient pas de fonctionnalités tel que le panneau de contrôle, le support EAX ou encore l’encodage Dolby Digital.
Cette dernière fonctionnalité est en effet au programme sur le HDA mais uniquement en option. On la retrouve ainsi sur certaines cartes mères comme l’ABIT Fatal1ity AA8XE ou encore la plupart des cartes mères ASUSTeK de la gamme Premium basées sur l’i915 ou l’i925. Il s’agit de la technologie DICE (Dolby Interactive Content Encoder) dont était dotée l’APU de NVIDIA. Il s’agit d’une solution software qui permet à la carte de produire un son encodé en AC-3 sur une sortie numérique pour l’envoyer sur un décodeur adéquat. Intel et Dolby ont développé une terminologie qui détermine les capacités d’une carte mère équipée d’une puce HDA :
- Dolby Sound Room : support du son 5.1 avec configuration audio pour un auditeur, décodage Dolby Digital 5.1, Dolby Headphone, Dolby Virtual Speaker, Dolby Prologic II.
- Dolby Home Theater : support du son 5.1 avec configuration audio pour plusieurs auditeurs, décodage Dolby Digital 5.1, Dolby Headphone, Dolby Virtual Speaker, Dolby ProLogic II et Dolby Digital Stereo Creator pour la création de DVD.
- Dolby Master Studio : support du son 7.1 avec configuration pour plusieurs auditeurs, Dolby Digital 5.1 et EX, Dolby Digital Live (DICE), Dolby Headphone, Dolby Virtual Speaker, Dolby ProLogic II et encodage Dolby Digital pour la création de DVD.
Cette terminologie est complètement absente du coté des constructeurs de cartes mères qui n’ont pas forcément suivi ces considérations. On notera d’ailleurs que la présence du module logiciel DICE est rarement communiquée par ces constructeurs, de même que le logo Dolby qui demeure plus que discret.
Introduction
Le HDA en théorie (suite)
Sommaire
1 - Introduction
2 - Le HDA en théorie
3 - Le HDA en théorie (suite)
4 - Les puces HDA
5 - CMI-9880 : les pilotes
2 - Le HDA en théorie
3 - Le HDA en théorie (suite)
4 - Les puces HDA
5 - CMI-9880 : les pilotes
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