NVIDIA SLI sur ASUSTeK A8N-SLI

Publié le 23/11/2004 par
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Lors du lancement des Voodoo2 début 1998, 3dfx avait innové en introduisant la possibilité de faire fonctionner deux cartes au sein d’une même machine via la technologie SLI (Scan Line Interleave). L’intérêt était double, puisque d’une part les performances étaient augmentées, et d’autre part on avait accès au 1024*768, contre 800*600 avec une seule carte. A l’époque, chacune des cartes s’occupaient d’une ligne sur deux, et cette solution permit à 3dfx de bien résister à l’arrivée du Riva TNT de NVIDIA en offrant des performances brutes inégalées à ceux qui pouvaient mettre 500 € dans ses cartes 3D.


Ce fut ensuite au tour de ATI de faire fonctionner deux puces graphiques en parallèle, via sa Rage Fury MAXX fin 99 / début 2000. Cette solution utilisant deux Rage 128 Pro sur une même carte avait pour but de concurrencer le GeForce 256 de NVIDIA, en attendant l’arrivée du 1er Radeon. Cette fois, la technologie utilisée était l’AFR (Alternate Frame Rendering), chaque puce gérant une image après l’autre. Moins performante qu’une GeForce DDR, cette carte fit un flop.

Après 3dfx et ATI pour ce qui est du domaine « grand public », ce type de solution étant encore largement répandu pour les machines destinées à la simulation militaire par exemple, c’est au tour de NVIDIA de remettre au goût du jour la technologie SLI.
1ère étape – La carte mère et le chipset
Si NVIDIA dispose des droits sur l’acronyme SLI suite à son rachat de 3dfx, le père des GeForce a toutefois décidé de le mettre à sa sauce. Ainsi, SLI ne signifie plus Scan Line Interleave mais Scalable Link Interface.

Première étape nécessaire au bon fonctionnement du SLI « nouvelle génération », il faut disposer d’une carte mère proposant deux ports PCI Express. Les PCI Express étant gérés par le chipset, et NVIDIA étant également fabricant de chipset, les choses tombent donc plutôt bien et c’est pour cette raison que le nForce4 a été décliné dans une version SLI capable d’attribuer ses 20 lignes de manière assez flexibles (cf. notre article sur ce chipset).


Comme vous pouvez le voir, sur l’ASUSTeK A8N-SLI que nous avons pu avoir quelques jours entre les mains, 4 ports PCI Express sont disponibles. Physiquement, il s’agit d’un port x16, de deux x1, et d’un second x16. En ce qui concerne le câblage du signal, une carte de configuration située entre les deux ports PCI Express x16 permet de choisir entre deux configurations :


- Single Video Card : 1er port câblé en x16 (4 Go /s), second en x1 (250 Mo /s)
- Dual Video Card : 2 port câblés en x8 (2 Go /s)


Il faut noter qu’avec deux cartes graphique, seul un des deux slots PCI Express x1 situé entre les deux x16 est utilisable. ASUSTeK est par ailleurs l’un des premiers à arriver sur le marché des cartes mères nForce 4 SLI, et il le fait de manière forte via deux modèles :

- A8N-SLI, 179 €
- A8N-SLI Deluxe, 199 €

Déjà produites en masse, ces cartes devraient être disponibles début décembre. La version Deluxe ajoute une puce PCI Silicon Image 3114R afin de gérer 4 ports SATA en RAID en sus des 4 gérés en natif par le chipset, ainsi qu’une puce réseau PCI Marvell Gigabit Ethernet afin de disposer d’un second port réseau Gigabit. Parmis les fonctions communes aux deux cartes, on notera notamment le FireWire (via une puce TI) et la gestion audio (via une puce Realtek ALC850), en sus bien sûr des fonctionnalités liées au nForce4 SLI à proprement parler. Dans les deux cas on notera que le ventilateur chipset est assez bruillant, ce qui peut être génant même si c’est bien entendu bien moindre que deux cartes graphiques classiques en SLI.

Il faut noter que ces prix publics laissent penser que le nForce4 Ultra aura un intérêt réduit face nForce4 SLI, puisqu’il est fort probable que l’on trouvera en pratique une A8N-SLI de base à 160 €.

C’est avec la carte mère nForce4 SLI qu’est livrée le connecteur SLI destiné à connecter les deux cartes graphiques gérant cette fonctionnalité.
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