Comparatif 19'' LCD : 8, 12, 16, 25 ms

Philips 190S5FS

Le 190S5FS fait partie des moniteurs les plus rapides sur le papier. Philips le donne pour 12 ms en temps de réponse. Vous connaissez tout le mal que nous pensons de cette donnée, inutile de revenir dessus. Quelques remarques pour commencer :
- c’est une dalle LG-Philips,
- c’est une TN 12 ms,
- nous avions testé une dalle 17’’ TN 12 ms LG-Philips sur l’écran Nec LCD1770NX testé ici.


Avant même les tests, nous pensions donc retrouver des résultats comparables à ceux de l’écran Nec. Ça n’a pas été tout à fait le cas : le 190S5FS est sensiblement plus réactif ! Et donc meilleur.


Ergonomie

L’angle de vision vertical est trop court, il n’y a qu’une entrée analogique, pas de prise casque (ni d’enceintes de toute façon), le pied n’est pas ajustable en hauteur, il n’y a pas de hub USB... Rien de ce qui fait la force du 910N (testé plus loin) ne se retrouve ici.


Tout n’est pourtant pas à jeter. Déjà, l’écran est beau. La coque, le pied, les coloris, les alliances de matière, tout est très réussi. Et puis le pied permet ce qu’aucun autre n’offre : de mettre l’écran à l’horizontale.


On peut y trouver deux applications : les professionnels pourront le placer sous un bureau en verre pour consulter les données affichées dessus tout en gardant un espace de travail conséquent et / ou le pied à la verticale pourra servir pour accrocher l’écran au mur. Dommage que Philips ne soit pas allé au bout de son raisonnement : le pied ne prévoit pas les encoches nécessaires à la fixation du pied au mur. Il vous faudra un brin de bricolage pour fixer l’écran, quitte à percer quelques trous dans la plaque métallique présente sous le pied.



Rendu des couleurs

Sa luminosité est très forte. Elle est proche de 285 cd/m². Comme nous le répétons au fil des articles, pour un plus grand confort des yeux nous préférons la descendre sous les 200 cd/m². Du coup, tel que l’écran est réglé, le blanc nous semble trop fort, particulièrement quand on a l’habitude de travailler dans une pièce peu ou mal éclairée. Si comme nous vous êtes gênés par tant de lumière, vous avez toujours la possibilité de baisser manuellement luminosité et contraste.

Aussi lumineux soit-il, l’écran s’est révélé très fidèle. L’époque des écrans plats aux rendus aléatoires semble désormais bien révolue. La fidélité des moniteurs LCD n’a plus rien à envier à celle des CRT, du moins tant qu’on les utilise avec un niveau de luminosité élevé. Si on descend vers les 100 cd/m², les choses se corsent. Mais c’est un autre problème, qui ne concerne finalement que les graphistes "pro" adeptes actuellement des CRT et à qui les écrans de ce comparatif ne s’adressent pas, ne serait ce qu’à cause de leur résolution trop réduite, 1280 x 1024 pixels.

Si l’on en revient au 190S5FS :


Comment lire le graphique ? : En abscisse : de 0 (noir) à 100 (blanc).
Delta E > 3 : la couleur demandée diffère sensiblement de celle affichée. 1 < Delta E < 2 : le rendu des couleurs est fidèle. Delta E < 1 : c’est parfait.

Du noir au blanc, l’écran est très fidèle. Vous ne verrez aucune différence entre la couleur demandée initialement et celle affichée. A signaler au passage le taux de contraste mesuré, 536 : 1. Le taux aurait été plus impressionnant si le noir avait été plus profond (il n’est que de 0,50 cd/m²).

Concernant le spectre de couleurs disponible, cet écran fait aussi bien que ses meilleurs concurrents. Il va un peu plus loin que l’écran Mitsubishi de référence.





Jeux

Nous craignions de retrouver la rémanence perçue sur les écrans TN de 17 pouces équipés de dalles LG-Philips. Il faut croire que sur ces séries 19’’ LG-Philips a su corriger certains défauts relevés sur les écrans de plus petite taille : la réactivité est sensiblement meilleure. Les mouvements ne se traduisent plus du tout par des bavures, comme on pouvait encore en constater sur les dalles 17" de 12 et 16 ms de ce constructeur. On sent surtout que le débit d’images assuré – avec la synchronisation verticale activée ou non (et comme sur tous les LCD mieux vaut la désactiver) – reste plus léger que sur les CRT par les quelques cassures dans l’image quand un personnage bouge vite, et quand on voit un objet se superposer en plusieurs endroits au lieu de suivre un chemin fluide entre deux positions.

Ce comportement n’est ni meilleur, ni moins bon que celui des autres écrans rapides testés, ceux de Samsung, BenQ et Nec. Les quatre offrent une réactivité et une fluidité comparables et suffisante même pour les jeux les plus rapides tels Unreal Tournament 2004 (avec comme vous le lirez un très léger avantage pour le 913N, un peu plus réactif que les autres).

Interpolation

Le passage en 1024 x 768 se passe plutôt mieux que d’habitude. L’image est moins belle mais les jeux ainsi réglés restent jouables. En dessous, en 800 x 600, la perte de détail est trop forte pour qu’il soit intéressant d’y passer. D’une manière générale, mieux vaut tout de même réduire manuellement les options graphiques dans les jeux que de descendre en résolution.


Films


Si LG-Philips a su améliorer la réactivité de sa dalle, ce n’est pas le cas de son comportement dans les films. Le fourmillement lié au fait qu’il ne connaît que 262 000 couleurs en natif (étendues comme d’habitude à 16,2 millions par dithering) est très fort. Les zones de dégradé ne sont pas homogènes, elles sont polluées par du bruit, des pixels de couleurs plus claires ou plus foncées qui gâchent un peu le rendu de l’image. Pour ne plus le percevoir, il faut prendre pas mal de recul.

Verdict


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