Duel d'écrans : LCD contre CRT

Luminosités, couleurs, contraste

L´outil de mesure donne des valeurs, c´est pratique, mais il arrive que notre œil donne une appréciation légèrement différente ou relève un défaut plus fort que le colorimètre.

Déformation d´image

Visuellement, même si l´écran Mitsubishi est donné par nos outils de mesure comme le plus précis, l’image BenQ semble meilleure car plus lumineuse, plus claquante. Autre souci pour Mitsubishi, le constructeur conseille, sticker à l’appui, son moniteur pour une résolution de 1280*1024, soit un rapport de 1.25 pour un écran qui mesure 36x27cm, soit un rapport de 1.33.


En 1280*1024, les images sont donc un peu tassées en hauteur, et il faudra pour bien faire éviter cette résolution, pour privilégier des résolutions 4/3 telles que le 1280*960. On regrettera toutefois que cette résolution ne soit pas toujours disponible dans les jeux : dans ce cas il faudra se retourner vers du 1024*768 ou du 1280*1024, puisque le CRT peut surfer sans problème d’une résolution à l’autre.

En revanche, il nous faut aussi signaler que vous êtes pour ainsi dire bloqués à 1280x1024 sur le LCD. Sortir de la résolution native sur les écrans plats implique une interpolation de l’image assez dégradante, et une déformation puisque la plupart des autres résolutions sont en rapport de 1.33. On perd en piqué, les arrêtes des objets sont plus grossières et accusent un effet d´escalier marqué. Pour les jeux, il faudra donc veiller à disposer d’une carte graphique assez puissante pour fonctionner dans ces résolutions.

Piqué

Les deux écrans sont reliés en analogique au PC. Le piqué n´a pourtant rien à voir d´un moniteur à l´autre.


L´icône de CD sur le BenQ FP767-12.
La même sur le CRT :


La netteté supérieure des LCD n´est pas une légende. L´écran Mitsubishi a beau être un moniteur haut de gamme, le FP797-12, un LCD moyen de gamme, lui tient la dragée haute pour ce qui est du piqué. BenQ l´emporte encore.

Défauts de couleurs

A 6500 K notamment, l´écran Mitsubishi a été mesuré comme rendant un noir presque parfait. Le BenQ mettait un peu plus de temps à descendre sous DeltaE = 2. Voici ce que cela rend dans la pratique :


C´est difficile de s´en rendre compte comme ça, mais le dégradé de gris est moins propre sur le LCD que sur le CRT. Si vous avez une bonne vue, vous devriez distinguer un défaut que l´on pourrait assimiler à un passage par bandes d´une couleur à l´autre, alors qu´il est progressif chez Mitsubishi. L´effet est toutefois peu sensible. Il n´est visible que sur des mires. Toutefois, il pourrait gêner un photographe qui travaillerait en noir et blanc ou encore un médecin qui lirait des radios sur son écran.

Mitsubishi l´emporte.

Profondeur du noir

Le colorimètre était catégorique : l´écran CRT est le meilleur pour le noir. Un test visuel relativise ce propos, seulement à moitié vrai. Le noir sera parfait si vous coupez toutes les lumières capables d´arriver en direct sur l´écran. Dans des conditions normales, avec des néons, la lumière du jour, le résultat tourne à l´avantage du LCD dont la dalle absorbe la lumière alors que le verre du DPro930SB en réfléchit une partie.


1 point pour BenQ.